666 Park Avenue : focus sur une nouvelle série horrifique

Cette nouvelle série créée par David Wilcox et financée par les producteurs de Gossip Girl et Pretty Little Liars est une adaptation du roman du même nom écrit par Gabriella Pierce. Le pitch est le suivant : Henry et Jane deviennent les nouveaux gérants d’une magnifique résidence new-yorkaise dans l’Upper East Side. Et alors qu’ils pensent vivre un véritable bonheur, ils vont vite déchanter. Car ce que le couple ne sait pas, c’est que chaque habitant a un secret. C’est alors qu’ils vont commencer à se rendre compte que de mystérieuses forces obscures prennent place dans l’immense bâtiment.

L’immeuble, qui sert de façade à la Résidence “The Drake”, n’est pas celui du 666 Park Avenue à New York. Il s’agit en fait du majestueux Ansonia, situé dans l’Upper West Side, au 2109 Broadway. Son architecture lui a permis de servir de décors dans plusieurs films, dont JF partagerait appartement. Un sublime décor, plutôt bien exploité dans la série, qui joue crânement toutes les cartes du genre « immeuble hanté » : les longs couloirs vides aux moquettes épaisses et aux lumières tamisées, l’ascenseur fou, le sous-sol plongé dans la pénombre, les motifs de la façade gothique inquiétants à la nuit tombée… L’immeuble est dès le début un personnage à part entière de la série, il devient presque vivant sous nos yeux.

Empruntant la quasi totalité de l’histoire à un film culte des années 90 “l’associé du diable”, 666 Park Avenue peine à surprendre : le grand patron mystérieux, sa femme un peu trop sympathique pour être honnête, la cave sombre qui cache un secret …

Le plaisir de la découverte est présent pendant tout le premier épisode mais on est dans un genre tout à fait différent de celui de American Horror Story. Ici, tout est luxueux, sexy et assez simpliste au final. Série financée par les producteurs de Gossip Girl, on retrouve un peu le côté “teen-show” : on a bien peur que la série ne soit ni effrayante ni dérangeante.

Entre scènes trop ordinaires, éléments mystérieux et scènes surnaturelles, le pilote reste néanmoins divertissant mais bien loin de l’horreur et du frisson proposés par l’excellente série American Horror Story. On lui laisse malgré tout le bénéfice du doute et on attend la fin de la saison pour voir si cette série au potentiel remarquable peut être exploitée et marquer les esprits.