Coup d’envoi de la nouvelle saison de la série anthologique d’horreur culte “American Horror Story” qui vient de sortir son premier épisode intitulé “Camp Redwood”. Cette année Ryan Murphy a décidé de nous plonger dans l’univers des slashers des années 80 et on peut dire, aux vues de ce premier épisode, que le pari est totalement réussi. Cours d’aérobic, bandeaux fluos, coupes mulets et on en passe, toutes les références à la décennie la plus en vogue du moment sont bien présentes.
Kitsch comme on aime, ce premier épisode est bourré de clins d’oeil aux slashers, de “Vendredi 13” à “Souviens toi l’été dernier”, en passant par “Halloween”, la série joue habilement avec les mécanismes de ces classiques du genre. C’est la première fois que la série devra faire sans Evan Peters, qui a dit avoir joué beaucoup trop de personnages et vouloir prendre une pause avant de, peut-être, revenir la saison prochaine. Sarah Paulson devrait apparaître mais on n’en sait pas plus pour l’instant et quand à Jessica Lange, on ne la reverra plus : en effet elle a décidé de faire taire les rumeurs d’un éventuel retour en affirmant, elle aussi, avoir fait le tour de la série.
Du coup dans cet épisode on suit Brooker Thompson, joué par Emma Roberts (on l’a vu dans les saisons 3 – 4 – 7 et 8), qui après s’être faite agressée chez elle par Richard Ramirez, décide de suivre un groupe de jeunes adepte de l’aérobic qu’elle vient de rencontrer et qui ont comme projet d’être moniteurs dans un camp de vacances. On retrouve des anciens de la série comme Cody Fern, il joue Xavier Plympton qui rêve de devenir un acteur “sérieux” ou Billie Lourd, qui elle, tient le rôle de Montana Duke, fan de métal et très douée en aérobic, Chet Clancy, le musclé du groupe interprété par Gus Kenworthy et DeRon Horton qui prête ses traits à un aide soignant qui espère une vie meilleure, Ray Powell. Sur la route, ils renversent un inconnu qui semble apeuré et décident de le prendre avec eux pour qu’il soit soigné mais sans rien dire sur l’accident (ça vous dit quelque chose, les fans de “Souviens-toi l’été dernier” ?). Arrivé au camp, ils font la connaissance de la propriétaire, Margaret Booth, rôle tenu par Leslie Grossman. Ils feront aussi la rencontre de la cantinière (Tara Karsian) l’infirmière Rita (Angelica Ross) mais aussi le chef des activités Trevor (Matthew Morrison) qui a comme particularité d’avoir un énorme attribut qui ne laissera pas Montana de glace.
Mais alors que le groupe apprend à se connaître, Mr Jingles (John Carroll Lynch – Twisty le clown dans les saisons 4 et 7 notamment) a réussi s’échapper – d’ailleurs la scène où le docteur arrive à l’asile où il est enfermé et découvre que tous les patients sont sortis de leurs chambres et une reprise très similaire à Halloween de Carpenter. Il décide donc de retourner au camp en tuant sur son chemin un garagiste innocent, autre référence à Michael Myers.
L’histoire en elle même est classique et reprend tous les “clichés” du slasher, un groupe de jeune va passer un séjour dans un camp de vacances qui a été, 14 ans plus tôt, le théâtre d’un massacre perpétré par l’horrible Mr Jingles (nom en référence à “la Ligne Verte”, livre de Stephen King, auteur de nombreux classiques de l’horreur) et, bien sur, il va revenir afin de finir ce qu’il a commencé. Classique certes, mais la série n’hésites pa sà faire référence à un vrai tueur en série, en l’occurrence Richard Ramirez, the night stalker (le traqueur de la nuit), célèbre pour avoir commis des crimes pendant les années 1984 et 85 à Los Angeles, ce qui donne un aspect réaliste au show. En même temps, cela fait le lien avec la saison 5, Hotel, où Ramirez était apparu durant “la nuit du diable” qui réunissait les plus connus des serial killer américains. Ce premier épisode mêle la réalité et la fiction, comme dans les autres saisons et réussit à nous tenir en haleine du début à la fin. Reste à voir si le reste tiendra la route…
Clément GAUGUE