Si vous ne l’avez pas déjà vu, Films-horreur vous donne l’occasion de rattraper cet impardonnable retard : précipitez-vous sans plus tarder sur le court-métrage 2AM : The Smiling Man réalisé par Michael Evans! On y suit un jeune homme qui se promène dans une banlieue à priori paisible aux environs de 2 heures du matin lorsqu’il croise le chemin d’un homme étrange au sourire sinistre.
Cette histoire glaçante est inspirée de faits réels. En effet, en 2012 un internaute a partagé sa terrifiante rencontre sur le réseau communautaire Reddit et Films-horreur vous en offre ci-dessous la traduction exclusive. L’adaptation efficace de Michael Evans viendra clore ce terrifiant récit.
“Il y a cinq ans, je vivais au coeur d’une grande ville aux Etats-Unis. J’ai toujours été une personne aimant bouger la nuit, à la différence de mon colocataire qui, une fois couché, m’obligeait à tuer l’ennui. Pour passer le temps, j’avais pris l’habitude de faire de longues promenades, perdu dans mes pensées. J’ai fait ça pendant quatre ans, marcher seul la nuit, et je n’ai jamais eu une seule raison d’avoir peur. Pour rire, je disais à mon colocataire que même les trafiquants de drogue étaient aimables. Mais un soir, tout ça a changé en quelques minutes.
C’était un mercredi, il devait être environ deux heures du matin, et je marchais près d’un parc de patrouille de police assez loin de mon appartement. C’était une nuit calme, même pour un soir de semaine, avec très peu de passage et de personnes à pied. Le parc, comme la plupart du temps à cette heure-ci, était complètement vide. C’est quand j’ai tourné dans une rue latérale afin de prendre la direction de mon appartement que je l’ai remarqué. Au bout de la rue, de mon côté, la silhouette d’un homme en train de danser. C’était une danse étrange, semblable à une valse, une sorte de marche dansante dont j’étais la trajectoire. Décidant qu’il était probablement ivre, je me suis déporté vers la route afin de lui laisser suffisamment de place pour me dépasser. Plus il avançait, plus je réalisais à quel point il se déplaçait d’une manière fort gracieuse. Il était très grand et maigre, et portait un vieux costume. Il dansait de plus en plus près, jusqu’à ce que je puisse distinguer son visage. Ses yeux était grand ouverts, un regard de fou, la tête légèrement inclinée vers l’arrière, en direction du ciel. Sa bouche laissait apparaitre un large sourire cartoonesque. Devant cela, j’ai alors décidé de traverser la route avant qu’il ne soit trop près de moi. J’ai détourné mon regard pour traverser la rue déserte et une fois de l’autre côté, je me suis retourné… et mon sang n’a fait qu’un tour. Il avait cessé de danser et se tenait droit debout avec un pied sur la route, parfaitement parallèle à moi. Il était en face de moi mais continuait à regarder le ciel, toujours avec son large sourire sur les lèvres.
Complètement déconcerté, j’ai repris ma marche sans quitter l’homme des yeux. Il ne bougeait pas. Une fois que j’ai pu mettre un peu de distance entre nous, je me suis détourné de lui quelques instants pour regarder le trottoir en face de moi. C’était complètement désert. J’ai alors tourné la tête vers l’endroit où l’homme se tenait mais il n’était plus là. Pendant un bref instant, je me suis senti soulagé, jusqu’à ce que je le remarque. Il avait traversé la rue et était maintenant légèrement accroupi. Je ne pourrai le dire avec certitude à cause de la distance et de l’ombre, mais je suis certain qu’il me faisait face. Je ne m’étais détourné qu’environ 10 secondes, il était donc clair qu’il s’était déplacé rapidement. J’étais tellement sous le choc que je suis resté là un moment, à le regarder. Et puis il a commencé à se déplacer vers moi à nouveau. A pas de géants, sur la pointe des pieds, de façon exagérée, comme un personnage de dessin animé. Il se déplaçait très très rapidement. J’aurai aimé dire qu’à ce moment là je me suis enfui, ou sorti mon vaporisateur, ou encore mon téléphone portable, mais je n’ai rien fait de tout ça. Je suis resté là, complètement figé, alors que l’homme au sourire de fou s’avançait vers moi.
Puis, il s’est de nouveau arrêté, à quelques mètres devant moi. Toujours avec son sourire, toujours le regard rivé vers le ciel. Quand j’ai finalement retrouvé ma voix, j’ai lâché la première chose qui me vienne à l’esprit. Ce que je voulais dire était “putain, qu’est-ce que vous voulez?” mais ce qui est sorti ressemblait davantage à un gémissement. Indépendamment du fait de savoir si les humains peuvent sentir la peur, il est évident qu’ils peuvent l’entendre. Je l’ai entendu dans ma propre voix, et ce simple constat m’a fait encore plus peur. Mais l’homme n’a pas du tout réagi. Il se tenait juste au même endroit, en souriant. Et puis, après ce qui semblait être une éternité, il s’est retourné, très lentement, et a recommencé sa marche dansante. Ne voulant pas lui retourner le dos à nouveau, je l’ai regardé partir, jusqu’à ce qu’il soit assez loin pour être presque hors de vue. Et j’ai alors réalisé quelque chose. Il n’allait pas plus loin, il ne dansait plus. Je constatais avec horreur que sa silhouette éloignée devenait de plus en plus grande. Il revenait vers moi. Et cette fois en courant. Je me suis mis à courir aussi. J’ai couru jusqu’à sortir de la route latérale et en rejoindre une autre plus éclairée. Il n’y avait personne quand je me suis retourné. Sur le chemin du retour vers la maison, je n’ai cessé de regarder par dessus mon épaule, m’attendant à voir ce large et absurde sourire, mais rien. J’ai vécu dans cette ville durant six mois après cette nuit, et je n’ai pas retenté d’autres promenades. Il y avait ce quelque chose sur son visage qui m’a toujours hanté. Il n’avait pas l’air ivre, ni drogué. Il avait juste l’air complètement fou. Et c’était vraiment quelque chose de très très effrayant à voir.” (blue_tidal)