Trois jeunes anglaises, en vacances à Majorque, rencontrent un groupe de garçons membres de l’équipage d’un yacht. Ceux-ci leur proposent une promenade en mer. Alors que la fête bat son plein entre alcool, sexe et drogue, un accident va transformer le rêve en cauchemar…
Premier long métrage de Oliver Blackburn (scénariste de Vinyan), Donkey Punch a profité d’un petit buzz et on attendait sa sortie en France depuis des mois histoire de vérifier la bonne qualité de la péloche. Dernièrement, la Grande-Bretagne nous a livré un excellent lot de pépites horrifiques telles que Eden Lake ou encore The Children. Donkey Punch est-il au même niveau ? pas sûr !
Mais commençons par expliquer ce qu’est réellement un Donkey Punch : Cet acte sexuel barbare consiste à prendre sa partenaire par derrière et la frapper sur la nuque au moment précédant l’orgasme. La violence du coup crée des spasmes musculaires qui augmentent la sensation chez l’homme. Glamour hein ?
Misant sur le concept très en vogue des vacances qui tournent au cauchemar, Donkey Punch cherche à se démarquer via son côté sexy et dérangeant, et en surfant sur cette “légende Urbaine” du coup du lapin revisité. Mais c’est plutôt par une présentation des personnages de plus classiques que le film débute : d’un côté les filles, désinhibées, chaudes et parfois écervelées, et d’un autre côté, les garçons, machiavéliques, obsédés et un peu idiots. Finalement, c’est vraiment logique, ils sont faits pour s’entendre ! Le première demi-heure nous montre les vacances rêvées des jeunes européens de 20 ans : de l’alcool, du sexe, et du soleil, qui dit mieux ? On regrette que le film se perde parfois dans les stéréotypes du genre trop souvent répandus : la drogue c’est mal et baiser avec des inconnus c’est pas bien. Oui, comme dans Vendredi 13, exactement !
Car c’est au moment où les choses tournent mal ( ben oui, il faut bien ) que film dérape dans le thriller digne d’un téléfilm et que tout le monde joue au jeu du “c’est pas moi c’est lui” à la manière de Souviens-toi l’été dernier. S’en suivent alors des évènements souvent prévisibles, parfois totalement téléphonés mais non dénués d’intérêt, on se demande alors comment ce cauchemar va se terminer. On aurait malgré tout aimé que le film aille plus loin, qu’il ne soit pas qu’un divertissement sexy et sanglant, mais qu’il tente de se hisser à la hauteur du potentiel de son concept. Il n’est jamais aussi provoquant que le titre qu’il met en avant et finit par décevoir.
Mais tout n’est pas à mettre à la poubelle, et heureusement. On remarque d’ailleurs dès les premières minutes que la qualité essentielle du métrage est visuelle : surtout en Bluray, Donkey Punch séduit par son aspect visuel lumineux et léché. On peut également ajouter une très bonne maitrise des espaces et des cadres, étant donné que la quasi-totalité du film est tourné sur un yacht, le réalisateur gère parfaitement la géographie de lieux qui finissent par nous sembler familiers.
Trop conventionnel pour être inoubliable, la déception face à Donkey Punch est à la hauteur de ce que l’on pouvait en attendre.