Huit jeunes délinquants doivent participer durant une semaine à un programme de réhabilitation et effectuer des travaux forcés au sein de Grizzly Park, un parc naturel situé dans un endroit reculé de Californie. Accompagnés par le Ranger Bob, ils vont alors être la proie d’une faune agressive et d’un serial-killer récemment évadé de prison…
Au vu de ce pitch des plus originaux, l’on était en droit de ne pas attendre grand-chose de ce Grizzly Park sorti direct to dvd et réalisé en 2008 par un certain Tom Skull, dont c’est apparemment le premier long-métrage… Mais bon, l’espoir faisant vivre, l’on pouvait tout de même penser tabler sur une bonne petite série B bien drôle de par sa nullité affligeante et ses effets spéciaux d’avant-guerre… Eh bien non ! Grizzly Park est tellement mal foutu qu’il n’a absolument rien à offrir, si ce n’est donner un petit aperçu de ce qu’est le vide, le vrai, l’effrayant, le redoutable vide… Tellement redoutable que le dvd devrait comporter un avertissement obligatoire à l’adresse du spectateur, du genre : “Attention, il est fortement déconseillé pour le moral de regarder ce film seul. A voir entre potes dans une ambiance de gros foutage de gueule et de pure déconnade.”
Aussi dénué d’humour que d’intérêt, Grizzly Park souffre de tous les clichés du genre. Les délinquants en question, épouvantablement creux et caricaturaux, sont tous étrangement lisses et propres sur eux… Des meufs BCBG (comprenez : Beau Cul-Belle Gueule) et des mecs bodybuildés, voilà l’échantillon représentatif de la délinquance américaine que propose Grizzly Park… Hum, ça donne à réfléchir, n’est-ce pas ? Alors au programme, on a (préparez-vous c’est du lourd) : un nazillon aussi débile qu’inutile, un pirate informatique afro-américain et une empoisonneuse asiatique (pour la mixité ethnique), un playboy arrogant amateur de jeunes filles, une pétasse peroxydée qui se prostitue pour pouvoir s’acheter les dernières fringues de marques, une coconne aux seins refaits, une « gang bang » latino et enfin un abruti fini dont le passe-temps favori consiste à enfiler un costume d’ours brun et faire des empreintes sur le sol. Que du beau monde quoi, avec qui le spectateur va devoir partager (ou plutôt gâcher) une heure et demi de sa vie.
Les présentations étant faites, attardons-nous quelques instants sur le scénario… C’est simple, il n’y en a pas ! Un fait hallucinant pour un film reposant uniquement sur un concept bien bis de grizzly mangeur d’homme, c’est qu’il ne se passe absolument rien de tout le film ! Seules les quinze dernières minutes sont tout à coup le théâtre de scènes plus ou moins gore mais surtout ridicules, le grizzly prenant soudainement la décision fort raisonnable d’exterminer notre petit groupe jusqu’au dernier. Durant une heure et quart donc, on attend. Quoi ? Je ne sais pas, mais on attend, puisqu’il n’y a rien d’autre à faire de toute façon lorsque l’on regarde Grizzly Park. Et pendant tout ce temps, l’on a droit aux querelles et blagues de bas-étage des personnages qui éveillent en nous l’envie irrépressible d’exploser sa télé, des scènes de drague aberrantes ainsi qu’un déballage de superficialité extrême et même pas drôle. Les dialogues sont tout ce qu’il y a de plus inintéressant au monde et les interactions entre les personnages insipides et d’un tel degré de connerie qu’au final on ne réagit même plus, trop atterré pour relever quoi que ce soit, le corps n’étant certainement pas fait pour supporter tant de « niaiseries » (le mot est faible) d’affilée.
Ajoutez à cette belle brochette d’anti-personnages (au sens propre du terme) un tueur redoutable qui ne sert strictement à rien, un Ranger Bob gratifié du charisme exceptionnel d’un flan mou et un grizzly tout simplement absent, et vous aurez une petite idée (mais ô combien véridique) de ce qu’est en réalité Grizzly Park. Mis à part le jeu d’une authenticité rare de chacun de ses protagonistes et son scénario tellement élaboré qu’il réussit à nous perdre en chemin, le film est tellement déséquilibré sur le plan narratif que résister à la tentation du sommeil devient une prouesse dont chacun des spectateurs sortira grandi. Non, sans rire, il est très difficile de ne pas flancher tant on peine à fixer son attention sur quelque élément digne d’un minimum d’intérêt de notre part. L’on a même parfois l’impression que cette histoire de grizzly est en réalité un prétexte utilisé par le réalisateur pour se livrer à un exercice de style visant à remporter le prix du film le plus nul de l’année 2008. D’ailleurs, il se pourrait bien que Grizzly Park ait toutes ses chances d’y parvenir…
Mais, malgré tout ce que nous venons d’énoncer, ce qu’il y a de pire dans ce film est peut-être son dénouement. Après tout ce que l’on a pu endurer jusqu’à présent, le double twist final vient nous achever sans pitié, voire même avec un réel plaisir sadique. Prévisible et mal ficelée au possible, la fin de Grizzly Park vient l’enterrer définitivement, au cas où par la plus malheureuse des coïncidences vous auriez encore un avis mitigé sur ce film. Rassurez-vous, après le générique de fin, vous serez fixé à tout jamais et ne perdrait pas une occasion de ne pas recommander ce film à vos amis, bienveillance oblige.
Un film à oublier, donc, qui ne parviendra qu’à vous procurer la sensation d’avoir perdu votre temps à tenter de lui trouver en vain ne serait-ce qu’un seul point positif et vous laisser la désagréable impression que l’on s’est royalement payé votre tête. A moins, bien sûr, de l’accompagner de bières et de pizzas bon marché lors d’un apéro où tous les coups bas sont permis…
Par Emmanuelle Ignacchiti
je confirme… acheté en bluray il y’à quelques temps… j’aurais mieux fait de me payer je sais pas moi… un coca ?
ce film est tellement naze et mal foutu d’effet speciaux (la nana n’a plus que la moitié du corps mais elle arrive encore a s’echapper en hurlant ) tres mauvaise actrice d’ailleurs, ces ‘aaaaah….aaaaaah..aaaaa’font vraiment pitié ^^ et les personnage c’est vrai qu’il n’ont aucun interet vraiment aucun