Amateur de films de found footages dérivant sur le fantastique, rassure-toi! L’international de ce genre luttant contre les troubles du sommeil se porte bien et compte désormais en ses rangs la Corée du Sud. The Haunted House Project, réalisé par Cheol-ha Lee, reprend ainsi tous les codes du genre et n’y ajoute bien sûr aucune nouveauté.
L’espace maquillage est plutôt sommaire
L’histoire est donc des plus basiques : une équipe télé suit trois jeunes formant un club de chasseurs de fantômes prêts à passer la nuit dans une vieille bicoque réputée hantée. Au bout d’1h30 de film, de caméra tremblotante dans le noir, voire posée longuement sur une pile de gravas à contempler le vide, un fantôme ou des possédés, personne ne le saura, commencent à massacrer tout le monde, cela la plupart du temps hors champ pour ta plus grande frustration.
Du déjà vu, donc, à l’intérêt très faiblement rehaussé par des jeux d’acteur un peu plus hauts de gamme que le commun de ce genre de production. Une qualité malheureusement trop peu exploitée puisque l’un des principaux soucis du film tient à l’absence totale de développement des personnages, interdisant toute empathie envers les futures victimes.
Une victime d’une possession plutôt épuisante pour les non-contorsionnistes
Quelques plans sanglants, très furtifs, sont plutôt efficaces même si l’action n’est vraiment pas intelligible : que ce soit l’un des personnages aspirés par les ténèbres comme dans Paranormal Activity ou l’un des jeunes réapparaissant avec des yeux dignes d’un possédé de REC, le film se contente d’enchaîner les jump scare sans souci de cohérence ou même, tout simplement, de construction d’intrigue. Même le concept de « found-footage » semble parfois être suivi avec beaucoup de liberté lors de séquences semblant faire intervenir deux caméras (à moins d’avoir un cameraman capable de sprinter entre deux prises champ/contrechamp)…
The Haunted House Project c’est surtout ça pendant près d’1/2 heure
The Haunted House Project est donc un très mauvais film et l’on aurait peut-être dû lâcher l’affaire dès son prologue et ses très longues minutes d’interview. Des villageois y explicitent les origines de la malédiction et tout ce qui va ensuite arriver à nos protagonistes, donnant une excuse au “scénariste” pour strictement ne rien développer par la suite.
Critique par Alex B
je le trouve excellent comme film