Des nouvelles du remake de Martyrs

Annoncé il y a quelques années déjà, le remake américain de Martyrs, le film controversé de Pascal Laugier sorti en 2008, est un des nombreux projets à n’avoir pas (encore?) vu le jour.

Dans un entretien accordé à Movies.com, Daniel Stamm revient sur cette occasion ratée. Le réalisateur du Dernier Exorcisme et de 13 Sins, qui sortira cette année, avait été recruté pour mettre en scène ce remake, et affirme que c’était pourtant un des meilleurs scripts qu’il ait jamais lu.
« C’était fascinant. C’était une belle étude de personnages et de jusqu’où quelqu’un peut aller par amitié. Probablement un des meilleurs scénarios que j’ai lu de ma vie », déclare le réalisateur. « Les Français avaient fait 30 pages de violence répétitive, ce qui était génial car cela permettait de ressentir l’horreur du truc, mais cela n’avait pas de côté divertissant. Donc les Américains sont arrivés et ont dit « on va épicer tout ça, et le rendre plus divertissant ».

Mais bien que celui-ci ait adoré le script, le projet n’a jamais avancé. Le réalisateur avance des problèmes liés aux droits notamment.
« Le remake américain garde les deux filles en vie, alors que la version française tue l’une d’elles très tôt. En les gardant en vie toutes les deux, cela donne une chance d’explorer le jeu psychologique entre elles et leurs bourreaux. Tout allait bien du côté créatif et on puis a reçu un coup de fil disant « Les producteurs français veulent maintenant tellement d’argent qu’on ne peut plus faire le film »...»

Si le réalisateur ne fait plus partie du projet, il semble que celui-ci soit toujours en cours, même si, au final, on n’en sait toujours pas plus…
« Je crois que maintenant ils veulent faire le film avec un budget d’un million de dollars, ce qui est vraiment un petit budget. (…) Il y a une règle à Hollywood : on ne peut pas aller en dessous d’un certain budget. C’est comme ça qu’on juge les réalisateurs. (…) Donc si tu es un réalisateur de films à 3 millions de dollars de budget, c’est ce que tu fais. Et mes agents ne me laisseront pas faire un film avec un budget d’un million seulement, parce que si tu t’en sors avec cette somme, on ne te donne pas de plus gros budget après ça… »