Dans l’Ecran Fantastique de ce mois-ci, Staci Layne Wilson a interviewé les producteurs du prochain Vendredi 13, Andrew Form et Brad Fuller.
Comment avez-vous obtenu les droits de Vendredi 13 et décidé de produire un remake ?
Brad Fuller : Après Massacre à la tronçonneuse, on nous a appelé pour nous proposer différents titres, et celui-là faisait partie de ceux que nous avons toujours aimé. Pour nous, travailler avec un méchant aussi mythique que Jason Vorhees est la concrétisation d’un rêve. Aussi, quand Toby Emmerich ( l’actuel patron de New Line, la firme ayant produit Freddy vs Jason en 2003. Ndlr ) est venu nous rencontrer voici deux ans, nous lui avons dit oui sans hésiter, évidemment. Il n’y a pas eu besoin de discuter. Michaël ( Bay ), Drew et moi voulions vraiment le faire et il fallait commencer par en acquérir les droits. Et cela nous a pris beaucoup de temps car il y a plusieurs détenteurs de ces droits – un vrai casse tête. Cela a duré environ un an et demi.
Andrew Form : Oui, trois entités contrôlaient le film : la Paramount, la New Line et le responsable de Horror Inc. avec Sean Cunningham, et trouver un accord qui convienne à tout le monde n’a pas été simple.
Après avoir lu tant d’idées émanant de tant de scénaristes qu’est-ce qui vous a particulièrement convaincus dans l’approche proposée par Mark Swift et Damien Shannon ?
B.F : Je crois que cela tenait au fait que nous étions à la recherche d’une “histoire”, à défaut d’un autre mot, qui soit vraiment amusante. Nous avions l’impression que de nombreux films d’horreur, y compris certains des nôtres, étaient affreusement sinistres et cela nous a incités à nou éloigner de cet état d’esprit pour certes, intégrer de l’horreur, ce qui est inévitable avec un tel film mais également des personnages intéressants et drôles avec des situations amusantes. Et il se trouve que, parmi tous les scénaristes que nous avions rencontrés, seuls eux deux ont fait preuve de la capacité d’aller dans ce sens là. Nous savions pouvoir leur faire confiance pour ce qui était de faire peur au public, car ils ont beaucoup d’expérience dans ce domaine, mais les personnages qu’ils ont créé, les jeunes qui sont lancés dans cette aventure, sont incroyablement drôles et apportent son souffle au film. C’est cela qui nous a coincaincus de les choisir.
Comme ce film s’intitule Vendredi 13 et qu’il est présenté comme un nouveau départ de la franchise, les spéctateurs s’attendent à voir un remake de l’original, mais en réalité vous utilisez des éléments des trois premiers films …
B.D : Cela nous inquiète effectivement un peu car nous ne voulions pas que les gens pensent qu’il s’agit d’un film de plus. Mais si vous regardez bien, nous avons procédé de la même façon pour Massacre … On l’a simplement présenté comme un renouveau de la série et c’est ce que nous faisons également avec Vendredi 13.
A.F : Mai celui-ci reste plus difficile, car, s’il suffisait de revenir au début du Massacre … , tout le monde sait en revanche que Jason n’apparaît pas avec son masque de hockey avant le troisième épisode ! Evidemment, parmi les spectateurs qui iront voir ce film, nombreux seront ceux qui ignorerons ce détail, croyant que Jason était présent dès le premir, tout comem beaucoup de gens que nousa vons rencontrés. C’est le cas de splus jeunes qui ne connaissent la franchise que dans son ensemble, dont l’emblème est ce fameux masque. Ils ignorent que dans le premier film, le méchant était Pamela Vorhees et que Jason n’apparaissait que brièvement tout à la fin.
Oui, il apparait dans le lac à la fin du premier, il porte un sac sur la tête dans le deuxième et -enfin- dans le troisième, il y a la scène culte dans laquelle on le voit mettre ce masque de hockey. Nous avons donc tenté de prendre différents éléments de ces trois films pour proposer une mise à plat de la franchise. On verra donc Jason prendre ce masque et l’on comprendra pour quelle raison il effectue ce choix , nous ne nous contenterons pas de le faire apparaître tel qu’on le connait sans rien expliquer de ses origines.
B.F : Cependant, le film n’a pas pour but de revenir sur les origines de l’histoire. Nous ne sommes pas uniquement motivés par l’idée de donner des explications quand au fait qu’il porte ce masque. Nous voulons simplement envoyer un groupe de jeunes à Crystal Lake et les faire se confronter à Jason. C’est au cours de leur calvaire que vous découvrirez l’histroire du personnage…
(…)
Vous disiez qu’il est exitant de travailler avec un tel méchant .. Cependant, pour de nombreux fans, Jason n’est pas un méchant à proprement parler : avez-vous la même approche ?
B. F : Si vous parlez de l’opposition classqiue entre le méchant et le héros, je comprend que l’on puisse considérer Jason comme une sorte de “héros”, dans le sens qu’il est le personnage principal. Cependant, pour que le film fonctionne, il faut absolument que l’on s’attache aux jeunes gens en danger pour souhaiter ardemment les voir s’en sortir. Dans ce contexte, Jason est bel et bien le méchant, l’adversaire que les adolescents vont devoir affronter. Nous savons que le public applaudira lors que la mort de certaines victimes, car il y a quelques personnages haïssables.
Après Scream, le slasher-movie a semblé toucher à sa fin …
En effet, si vous regardez les films d’horreur qui ont été tournés ces 5 dernières années, vous pouvre compter sur les doigts d’une main ceux qui appartiennent au genre divertissant du slasher genre “sexe, drogue et rock and roll” dans lequel les jeunes prennent du bon temps et en payent le prix fort.Cela nous enthousiasme parce que nous ne l’avons pas traité non plus. Nous voulons nous amuser avec ces films. Nous avons passé beaucoup de temps dans les caves à démembrer des corps ! Alors cela nous motivait, en tant que producteurs, d’en sortir pour retrouver l’eau, lesoleil, les loisirs de plein air …
Mais il y aura malgré tout des morts atroces ?
B.F : Bien évidement !
A.F : Mais il n’y aura pas de orture. Jason n’est pas un tortionnaire sadique – du moins, dans notre version du film. Il n’attache pas ses victimes pour les tourmenter, leur arracher les ongles ou ce genre de choses. Il tue les gens vite et bien et démembre les gens mais c’est rapide et viscéral.
( … )
Vous vous êtes amusé à créer de nouveaux éléments concernant Jason ?
B.F : Ca devient difficile car ce personnage est extrèmement dévellopé et chaque fois que vous essayer d’ajouter quelque chose de nouveau, vous vous exposez inévitablement aux moqueries des spectateurs. Nous avons donc tous fait nos devoirs et regardé chacun des films de la série. Puis on a décidé de rester strictement dans le cadre de ce qui le définissait jusqu’a présent, principalement d’ailleurs dans les trois ou quatres premiers films. Si vous vous attendez à le voir faire des choses totalement inédites, vous serez forcément déçus. Cepednat, il pourra le faire d’une façon différente.
A.F : Il bouge différemment. Il n’est pas le Jason qui marche pesamment durant tout le film. Il se déplace bien plus naturellement/ Le film montrera des vues subjectives de Jason, des plans qui sont typiques de cette franchise, lorsque le prédateur guette sa proie. Et lorsqu’il décide de frapper, il le fait violemment. On ne le verra pas poursuivre sa victime sur 500 mètres en marchant. Mais je ne veux pas dire par là qu’il court comme un sprinter.
Allez vous proposer des meurtres aussi marquants que ceux que l’on a pu voir dans la franchise ?
B.F : Je dirai ceci, il y a des morts que les spectateurs ont adoré, et nousa vons reçu baucoup de mails et de lettre à ce propos. Certaines d’entre elles seront intégrées dans le film, mais sous une forme assez nouvelle.
A.F : Il y a beaucoup de meurtres dans un film de la franchise Vendredi 13, bien plus que ce à quoi nou somes habitués.
Le Vendredi 13 original n’était évidemmentpas censé avoir une suite, du fait qu’on y voyait la méchante se faire décapiter. Comme vous l’abordez sous forme d’une franchise, cela a-t-il u un impact sur cet élément précis ?
B.F : Ce n’est pas tout à fait exact. Nous ne voyons pas le film sous l’angle d’une franchise.
Vraiment ?
B.F : C’est amusant, car Drew, Michael et moi avons eu cette conversation il y a tout juste une semaine car nous abordons le dernier virage du film puisque nous en tournions la fin, et nous sommes tombés d’accord sur le fait que nous voulions seulement faire un excellent film avec une conclusion satisfaisante. Et c’est seulement si nous avons suffisamment de chance pour être en mesure d’en faire une suite, que nous devrons alors nous préoccuper de ce point.
A.F : Et nous ne concluons en aucun cas le film de façon à ouvrir sur une suite. La suite s’impose d’lle même par rapport à l’histoire.
En quoi ce film est-il le votre ? Vous posez toujours votre marque de fabrique sur vos films …
B.F : Ecoutez, nous nous efforçons de faire de bons films, de leur offrir une esthétique magnifique. ET je pense que lorsque nous nous sommes engagés sur al voie des films d’horreur, c’est l’une des choses que Michael Bay a été en mesure d’apporter car beaucoup de films du genre étaient réussis mais la plupart d’entre eux offraient une mise en image assez simpliste. C’est l’une des raisons qui nous a fait nous tourner vers Macrus Nispel, car c’est lui qui avait créé, lancé ce principe avec nous. Nous espérons dont que notre film sera réussi de ce poit de vue là. Nous voulons que nos productions ressemblent à des montagnes russes, que notre public ressente des émotions fortes et que les spectateurs en fassent tomber leur pop corn de terreur ! Ce sera le cas de ce remake.
Sans trop en révéler, il y a treize morts, pour un tournage de 40 jours, ce qui fait une victime tous les trois jours. Et il faut tâcher de rester oriinal à chaque fois. Cela représente un véritable défi car il ne faut pas utiliser les mêmes ficelles à chaque fois. Après tout, lorsque l’on montre les meurtres de cinq ou six personnes, il est facile de se répéter – ce qui répond à votre question concernant les nouveautés que nous apportons et la faon dont nous nosu approprions l’histoire et nous faison en sorte de montrer des meurtres réussis.
Un commentaire
Pingback: Films-horreur.com : les films qui font peur ! » Dossiers » Le dossier Vendredi 13