Réalisé par Steve Miner
Scénario: Robert Zappia, Matt Greenberg
Avec : Jamie Lee Curtis, Josh Hartnett, Janet Leigh, LL Cool J, Michelle Williams
Année : 1998
L’histoire :Vingt ans ont passé depuis le drame de Halloween, La Nuit des masques. Laurie Strode tente péniblement d’oublier le passé. Devenue directrice du college privé d’une petite ville, elle mène une vie tranquille auprès de son fils de dix-sept ans et de son compagnon. Pourtant Mike Myers continue à hanter ses nuits. A la veille d’Halloween, elle se dispute violemment avec son fils qui veut participer à la fête. Finalement elle le convainc de rester au collège et de fêter Halloween en petit comité. Tout ce petit monde ignore que Mike Myers a recommencé à assassiner.
Le succès de la saga Scream dans les années 90 a fait des émules ; et il fallait bien que les arrivistes s’y mettent ! Ils ont donc décidé de déterrer la saga Halloween et de lui offrir une énième suite, 20 ans tout juste après le premier épisode. Une bonne idée dans la théorie c’est vrai, mais dans la pratique non. Pourtant l’intention était bonne : le retour de Jamie Lee Curtis pour interpréter son rôle de Laurie Strode fait évènement pour ce septième épisode de la saga.
Le film tient la route, sur la première demi-heure, on parvient à y entrer assez facilement. On s’intéresse à l’évolution de Laurie au fil des années, on découvre la mère angoissée qu’elle est devenue et aussi qu’elle n’a pas oublié toute l’histoire de son frère meurtrier ( et on la comprend ). Michael est encore là, vivant, il a pris quelques rides mais sa vengeance est intacte. Il vole la plus belle des voitures et se rend en Californie, loin de sa ville natale, pour aller rendre visite à sa soeur chérie. On découvre donc l’histoire sous le soleil californien, et ça donne une toute autre ambiance assez plaisante par rapport à ce à quoi on était habitué dans les autres Halloween. La présentation des jeunes ( dont le fils de Laurie, 17 ans ) montre que le casting s’est porté sur de jeunes recrues issues pour la plupart de séries tv ( Dawson .. ). La tension et le suspense montent doucement mais surement grâce à un rythme soutenu tout en progression.
Mais ça se gâte lorsque Myers fait son entrée véritable dans le film ( dans la seconde moitié en fait ). Ce qu’on a attendu dans toute la première partie se retrouve gâché par un Myers méconnaissable : il est tout frêle même s’il est grand et n’est pas très charismatique. Je reconnais que c’est difficile d’interpréter un rôle sous un masque et une combinaison, mais les autres ont réussi à le faire bien mieux que celui-ci ( sans parler des acteurs ayant interprété Jason Voorhees ). Pire encore, il ne fait même pas peur, il n’est pas aussi adroit que d’habitude, se laisse avoir comme un con, et ne se bat presque bat contre la soeur dans la scène finale qui ne dure d’ailleurs pas assez longtemps. Son masque trop blanc est trop inexpressif. On a l’impression d’avoir à faire à un pantin désarticulé à qui on impose des postures tout sauf naturelles. Ce décalage entre notre image habituelle de Michael et celle devant laquelle on se retrouve nous décroche totalement du film par manque d’intérêt pur et simple.
On aurait aimé un film plus abouti, respectant plus la saga pour nous offrir un 20ème anniversaire digne de ce nom. Tant pis, on l’aura eu pour les 30 ans avec le remake de Zombie !