C’est triste, mais les Oscars n’aiment pas récompesner les acteurs dans les films d’horreur ; peut être parce qu’ils n’aiment pas les films de genre. Alors oui, il y a eu des exceptions comme Anthony Hopkins pour Le Silence des Agneaux ; mais les plus grands interprètes ont été snobés par l’académie. Alors, pour rendre justice, voici le classement des meilleurs acteurs et actrices dans les films d’horreur, ceux qui mériteraient un oscar pour leur interprétation.
10. Robin Williams, dans Photo Obsession
Ce film n’a pas rencontré un grand succès public, on peut même dire qu’il est passé presque inaperçu. Robin Williams interprète Seymour Parish, un vieux garçon solitaire et mal dans sa peau, sans ami ni famille, il ne vit que pour son métier, qui consiste à développer les films photographiques dans un supermarché. Extrêmement consciencieux et perfectionniste dans son domaine, le vide absolu de sa vie personnelle est toutefois, pour lui, la source d’une souffrance inouïe. Afin de compenser ce manque, il s’invente un lien avec la famille Yorkin.
Le film est porté par l’interprétation étonnante de Robin Williams, métamorphosé physiquement par un travail de maquillage indécelable au cours du métrage. L’étude du pathétique Parish est réalisée avec un tel soin du détail que les autres personnages semblent inexistants.
9. Anthony Hopkins, Le Silence des agneaux
On ne dissocie plus Anthony Hopkins du célèbre Hannibal Lecter, et c’est sûrement dû au talent de l’acteur qui a trouvé là, le rôle de sa vie. Terrifiant, charismatique et parfois même protecteur, cet Hannibal a de quoi nous glacer le sang. Même avec de rares apparitions, son ombre hante tout le film et sa relation complexe avec Clarisse pose beaucoup de questions quant à la complicité entre le tueur en série et la jeune femme…
8. Jeff Goldblum, dans La Mouche
Seth Brundle (un Jeff Goldblum tout simplement indépassable), malade en voiture, a inventé sa machine à téléporter pour précisément ne plus avoir à utiliser les moyens de transports ordinaires.
Les airs d’adolescent passionné d’informatique qu’il dégage lors de sa rencontre avec la journaliste Veronica précédent la version plus épanouie de la même personne : leur collaboration s’étendra jusque dans la chambre à coucher. Leur projet : documenter les expérimentations de Brundle jusqu’à ce qu’il parvienne à téléporter un être humain (la machine n’étant pas tout à fait au point) afin d’en faire un livre. Mais Stathis Boran, rédacteur en chef du magazine Particule et ex-petit ami de Veronica, vient semer la pagaille en harcelant celle-ci. Un soir de célébration, Veronica quitte momentanément Brundle qui, grisé et mélancolique, décide de se téléporter lui-même. Avec une mouche comme compagnon de voyage…
7. Gary Oldman, dans Bram Stocker Dracula
Le Dracula de Coppola incarné par Gary Oldman est maniéré, théâtral au point de faire passer Bela Lugosi pour le plus sobre des acteurs, et il cesse même en cours de route d’être une incarnation du mal pour devenir une misérable créature s’étant elle-même attirée la colère de Dieu. La première scène du film nous présente ainsi l’origine du mal chez le compte Vlad Tepes, alias Dracula : ayant combattu et triomphé au nom de Dieu, il ne supporte pas que sa promise Elizabetha, suicidée, ne puisse pas entrer au ciel (comme le veut la règle chrétienne vis-à-vis des suicidés). Son amour brisé et la lourdeur de la condamnation divine sera à l’origine du reniement de sa foi et de son retranchement du côté des forces des ténèbres. Oldman nous offre ici une interprétation tout en nuance du monstre, en lui donnant un soupçon d’humanité.
6. Gregory Peck, dans La Malédiction
Robert Thorn et sa femme Kathy attendent un enfant. Comme Robert est ambassadeur à Rome, son épouse s’apprête à accoucher dans un hôpital de là-bas. L’ambassadeur apprend avant son épouse que son enfant est mort-né. Il accepte d’adopter un enfant sans le dire à sa femme par peur que celle-ci ne s’en remette pas.
Gregory Peck dans le milieu des années 70 possède une belle carrière et il n’est pas le genre d’acteur que le spectateur voit dans des films traitants de diable ou autres démons. Sa présence n’apporte pas seulement une fiabilité au projet, mais permet aussi au film de prendre des tournures inattendues. De plus, l’âge de l’acteur apporte une parfaite vraisemblance pour incarner à la fois un père de famille et un ambassadeur.
Le jeu d’acteur est tout simplement excellent. La présence de Gregory Peck dans ce film d’horreur, bien qu’unique, est tout simplement magistrale. Il campe un rôle qui lui va à merveille. Un jeu massif qui lui vaut d’être impérial dans le rôle d’un homme qui perd tout ceux qu’il aime.
5. Daniel Kaluuya, dans Get Out
Inoubliable ! Ce regard est l’un des plus marquants du cinéma d’horreur de la dernière décennie. Il faut dire que Get Out est un grand film. Dans ce rôle de garçon banal à qui il arrive des choses terrifiantes, Daniel Kaluuya parvient à livrer une prestation magistrale, toujours juste qui lui vaudra une nomination aux Oscars en 2018.
4.Robert Shaw, dans Les Dents de la mer
A quelques jours du début de la saison estivale, les habitants de la petite station balnéaire d’Amity sont mis en émoi par la découverte sur le littoral du corps atrocement mutilé d’une jeune vacancière.
Pour Martin Brody, le chef de la police, il ne fait aucun doute que la jeune fille a été victime d’un requin. Il décide alors d’interdire l’accès des plages mais se heurte à l’hostilité du maire uniquement intéressé par l’afflux des touristes. Le marin nommé Quint, incarné par le génial Robert Shaw, rend chacune de ses interventions très croustillante. Bardé de dialogues d’un vulgaire bien calculé, Robert Shaw agit véritablement en vieux loup de mer.
C’est Quint le personnage pivot du film : celui qui sait véritablement d’expérience, et qui fait part aux deux autres de la réalité atroce dont il fut témoin. Quint qui constate que le monstre auquel il est confronté à présent est encore plus monstrueux que tous ceux qu’il a déjà rencontrés. Quint a peur à nouveau et sous nos yeux. Sa peur emporte le film vers un sommet de terreur rarement atteint au cinéma.
3. Boris Karloff, dans Frankenstein
En 1931, Universal mit en route le projet Frankenstein. Bela Lugosi, contacté pour le rôle, déclina l’offre au profit d’un projet consacré à Quasimodo qui finalement ne vit jamais le jour. Quoi qu’il en soit, James Whale, le réalisateur, embaucha Karloff pour le remplacer.
A l’aide des effets de maquillage signés Jack P. Pierce, Karloff trouva là le rôle de sa vie, et Universal trouva là le fleuron de sa pourtant fort glorieuse période du fantastique des 30’s. Depuis 1931, aucune adaptation de Frankenstein ne fut capable d’égaler le romantisme, la beauté et la profondeur de celle de Whale. Pas même celles de la Hammer.
L’interprétation de Karloff, basée sur son physique hors-norme de monstre torturé, reste encore un modèle éclipsant toutes les autres prestations (ne serait-ce qu’au niveau de la présence physique), auxquelles se sont pourtant livrés des acteurs tels que Christopher Lee ou Robert De Niro. Suite à ce succès phénoménal, Universal allait faire signer à Karloff un contrat de sept ans, contrat qui ne débuta qu’après que l’acteur eut satisfait ses obligations antérieures, incluant le Scarface d’Howard Hawks.
2. Anthony Perkins, dans Psychose
Marion Crane n’aura commis qu’une seule erreur dans sa vie : s’arrêter pour une nuit dans le motel tenu par Norman Bates et sa mère acariâtre, puis prendre une douche. Sa sœur, accompagnée d’un détective, se lance alors à sa recherche… Anthony Perkins alors âgé de 27 ans, aux allures d’idole des jeunes, allait s’avérer l’acteur parfait. De plus, Perkins devait un rôle à la Paramount et put être embauché pour 40 000 $.
L’acteur décrira l’expérience comme le plus grand pari de sa carrière. Pari qui s’avèrera à la fois gagné et perdu. Son interprétation était si brillante qu’elle le « catalogua » et sa carrière perdit alors de son élan. Il signa ici une performance hypnotique, magnifique dans sa dualité psychologique où l’innocence cohabite avec la folie meurtrière la plus sauvage.
1. Jack Nicholson, dans Shining
Jack Nicholson excelle dans un rôle sur mesure, père exemplaire qui devient psychopathe assoiffé de sang frais. Danny Loyd incarne un Danny extralucide et angoissé à la limite du jeu d’acteur. Nicholson livre probablement ici sa meilleure prestation et semble à l’aise dans tous les registres tout en restant toujours dans le personnage… Jack Nicholson est pris dans une spirale infernale et le spectateur avec lui. L’acteur utilise les moindres aspérités de son visage pour suggérer l’état de sa psyché et manie ses mots avec un talent rare pour leur donner une force dévastatrice.
jack Nicholson pour shining comme pour batman “le joker” un grand acteur, j’aime aussi l’acteur de la “mouche” excellent, ou encore Sam Neill ( l’autre acteur de “jurassic park”) pour l’ excellent film de carpenter : “l’antre de la folie”, un acteur excellent en tout genre qui nous rend fou à sa place !