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Afflicted

Affiche du film "Afflicted"

© 2014 Automatik Entertainment − Tous droits réservés.

Bonne surprise de la cuvée found-footage 2014, Afflicted casse les codes paresseux d’un genre souvent propice à une bonne sieste avant quelques jump-scares faciles en conclusion. La caméra est ici tenue par deux meilleurs potes partis faire le tour du monde. Une amitié rendue encore plus solide depuis que l’un d’eux, Derek, a récemment appris être atteint d’une maladie qui pourrait lui être fatale.

Derek et Clif en pleine teuf de départ

Le film commence donc sur un format vidéo-blog de voyage, crédible donc un peu kitsch, Derek et son ami Clif déconnant comme deux enfants de trente ans devant la caméra pour animer leurs followers. Clif étant un boss du montage et de la prise de vue, les séquences sont assez dynamiques et très loin de l’illisible film de vacances. Cette courte exposition, avant que les éléments horrifiques ne débarquent, permet de rendre crédible et même touchante la relation entre les deux potes. Une amitié d’autant plus incarnée – et relevant considérablement l’intérêt de la suite – que les deux acteurs, également réalisateurs du film, sont vraiment potes dans la vie.

“L’esprit parisien” en prend un peu pour son grade

Le tour du monde va prendre une étrange tournure au détour d’un bar parisien (le Pop In, pour les connaisseurs) quand Derek va faire la connaissance d’une jeune femme qui, non contente de seulement lui refiler une MST, va lui inoculer un mal le transformant progressivement en un truc pas très naturel. A partir de là le film oscille entre La Mouche, pour les effets organico-gores liés à la mutation, ajouté à une description assez subtile du changement dans le regard de l’autre, et Chronicle voire Heroes pour les scènes de démonstration des super-pouvoirs.  En plus d’avoir quelques moments bien flippants dès que le duo découvre que cette transformation a un coût pour le moins difficile à gérer, Afflicted livre de nombreuses séquences d’action sacrément efficaces, Derek se retrouvant rapidement poursuivi par toutes les polices d’Europe. Ici, la vision subjective – Derek portant une caméra sur le torse – est bien pensée, décuplant les effets, le tout culminant dans un combat nocturne et en huit-clos entre l’infecté surpuissant et les forces du GIGN.

Et pourtant on lui avait donné des capotes !

La grande qualité d’Afflicted est finalement d’avoir trouvé un bon équilibre entre les scènes creusant un peu plus les personnages et ses nombreuses séquences d’action ou d’épouvante. Mené à un rythme rapide, avec en bonus une séquence prometteuse quant à la suite en guise de générique de fin, le film de Derek Lee et Clif Prowse est donc un divertissement horrifique comme on aimerait en voir plus souvent.

Critique par Alex B


Trailer

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