« After.life », comme son titre nous l’indique, propose une réflexion sur la vie après à la mort, et les raisons qui nous poussent à nous accrocher à la vie, de façon quelque peu originale. En effet, le film met en scène un échange entre un thanatopracteur et une morte qui refuse de se faire à l’idée qu’elle est bien décédée. Ce petit film d’à peine 1h30 est plutôt méconnu et/ou oublié ; il réunit pourtant un casting de qualité : il est porté par le duo Liam Nesson-Christina Ricci, ponctué d’interventions de Justin Long.
Bien que l’on soit habitué à voir un Liam Nesson survolté et vengeur dont bon nombre de films d’action, il se confronte également, avec succès, à des rôles plus dramatiques. Ce n’est d’ailleurs pas sa première apparition dans le cinéma d’horreur puisqu’il a déjà joué dans « Darkman » (1990) de Sam Raimi et « Hantise » (1999) de Jan de Bont. Christina Ricci, quant à elle, depuis qu’elle s’est fait connaître pour le rôle de Mercredi dans la « Famille Addams » (1991) est habituée au cinéma dramatique et horrifique. Enfin, dernier acteur principal de ce métrage, Justin Long a également été révélé grâce au cinéma horrifique dans « Jeepers Creepers » (20001) et a aussi joué le rôle du compagnon impuissant et affligé dans « Jusqu’en enfer » (2009) de Sam Raimi. Avec un tel casting on peut s’étonner que le film n’ait pas eu plus d’exposition. L’expérience nous a toutefois démontré qu’il ne suffit pas d’un bon casting pour réaliser un film mémorable.
L’ambiance générale du film est froide et sombre, parfois glauque. Nesson incarne plutôt bien l’étrange thanatopracteur Eliot Deacon et laisse planer le doute sur sa personnalité : plutôt croque-mort quelque peu obsessionnel ou tueur en série légèrement schizophrène ? Ricci également tient bien son personnage, Anna Taylor, mais elle est parfois agaçante lors de ses crises existentielles. En effet les dialogues finissent parfois par tourner en rond et créent des longueurs dans un film déjà (trop ?) lent. On notera aussi la présence d’un petit garçon qui rappel Cole du « Sixième Sens » (1999), mais son utilité laisse dubitatif car il n’apporte pas grand-chose à l’histoire et aiguille plutôt le spectateur sur de mauvaises pistes de réflexion. En effet, tout l’enjeu du film sera de savoir si Anna est réellement morte ou si elle risque de se faire enterrer vivante…
Bien que le film possède quelques longueurs, il s’agit d’une agréable surprise venant d’une réalisatrice, Agnieszka Wojtowicz-Vosloo, totalement méconnue. L’atmosphère inquiétante et l’esthétique mortuaire sont bien maîtrisés. Il faut néanmoins être vigilent aux petits détails pour pouvoir apprécier et comprendre la scène finale.
Par Sarah C.