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Black Phone

Affiche du film "Black Phone"

© 2022 Universal Pictures − Tous droits réservés.

Après une incartade dans l’univers Marvel pour lequel il a réalisé Docteur Strange en 2016, Scott Derrickson signe son grand retour au cinéma d’horreur cet été 2022 avec “Black Phone”.

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10 ans après le fabuleux Sinister qui est resté dans toutes les têtes comme l’un des films les plus effrayants des dix dernières années, Black Phone va tenter de nous faire frissonner dans les salles de cinéma par ces temps de canicule. Produit par Blumhouse Productions, le film est coécrit par Scott Derrickson et son partenaire C. Robert Cargill.

Et on inverse les rôles puisqu’on retrouve cette fois l’acteur Ethan Hawke au casting de Black Phone, mais dans un rôle opposé à celui du bon père de famille qu’il incarnait dans Sinister. 

© 2022 Universal Pictures − Tous droits réservés.

Adapté d’une nouvelle de Joe Hill (mais si, vous savez, c’est le fils de Stephen King !) parue en 2004 “Le téléphone noir”, on peut aisément dire que Black Phone est un thriller d’épouvante. Voici son histoire : en 1978, une banlieue du Colorado est traumatisée par de nombreuses disparitions d’enfants. À la sortie de son école, un adolescent, Finney, est accosté par un mystérieux magicien qui rôde dans les quartiers à bord de sa camionnette. Peu après, le jeune garçon est kidnappé et séquestré dans un sous-sol insonorisé. À la nuit tombée, enfermé dans sa cellule et coupé du monde, Finney est interpellé par un étrange téléphone noir qui, pourtant non branché, n’arrête pas de sonner…

© 2022 Universal Pictures − Tous droits réservés.

Reconnaissons-le tout de suite : cette histoire ne brille pas par son originalité. Pas complètement assumé en tant que film d’horreur, Black Phone est tantôt un thriller qui aurait pu être passionnant si l’enquête avait été plus généreusement exposée. Tantôt un film fantastique (no spoil) mais là encore, le cinéaste ne va pas au bout de ses idées. Tantôt un survival mais on devine très vite que le héros va finir par s’en sortir (il est différent des autres vous comprenez..).

Le cul entre trois chaises, Black Phone ne fonctionne donc jamais totalement. La faute à des ficelles trop grosses pour être crédibles, et un film trop peu subtil dans son ensemble. Jamais il ne marque vraiment votre rétine, et vous aurez bien de la peine à vous en souvenir 48h après le visionnage…

© 2022 Universal Pictures − Tous droits réservés.

Pourtant, on ne passe pas un mauvais moment. Car Scott Derrickson sait ménager son suspense, et c’est ce qui fait rester le spectateur devant son écran. Bien aidé par un casting plutôt réussi (les enfants sont en général incroyables dans leurs interprétations), on aurait voulu que Derrickson creuse davantage les thématiques simplement effleurées de la culpabilité face à la violence familiale, des sacrifices du passage à l’âge adulte ou encore du lien fraternel.

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Au lieu de ça, on se retrouve avec un Bad Guy tiédasse sauvé par l’interprétation et le charisme d’Ethan Hawke et quelques scènes marquantes, dont la plupart sont contenues dans les 30 premières minutes, alors que le film dépeint le contexte crasseux d’une bourgade des années 70. C’est dans cet aspect social que le film est le plus intéressant et qu’il déçoit le plus, tant il y avait de chose à dire.

Un bilan bien anecdotique.

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