Bliss de Joe Begos est venu clôturer notre première soirée du 25ème Etrange Festival et on peut dire qu’il n’y a pas été de mains mortes. Le film nous raconte l’histoire de Deezy, une jeune artiste fauchée en manque d’inspiration, qui parvient à peindre seulement sous drogue. Et pour le bien de votre visionnage, on n’en dira pas plus mais oui, il s’agit bien d’un film d’horreur.
Le film débute tout bonnement par un avertissement sur les flashlights et les crises d’épilepsies suivi d’un générique qui n’est pas sans nous rappeler celui d’un certain Enter the Void de Gaspar Noé. Et ça en dit long sur l’ambiance du film car ce qui marque en premier, ce sont ses visuels. Joe Begos a tourné en 16mm, ce qui donne au film un aspect très indé dans son premier acte puis un aspect limite crasseux, mais haut en couleurs comme pouvait l’être The Neon Demon par exemple (sans le côté crado évidemment).
Bliss est une véritable descente aux enfers : plus le film avance plus on s’enfonce dans l’obscurité de son personnage principal. Certaines séquences sont absolument saisissantes, tout y est, surtout grâce à un travail formidable sur le montage et le son. On peut y voir des références au mythe du vampire mais également à la possession démoniaque de manière plus discrète.
Ce film s’impose déjà comme un de nos coups de cœurs du festival. Mais attention, il peut être très perturbant et ne sera pas forcément adapté à tous les publics. Cependant, on vous conseille fortement de le voir dès que vous le pourrez si vous aimez les grandes expériences cinématographiques !
Benjamin Germany