Révélation des festivals, Coldprey ( dont vous pourrez trouver la critique ici ) le film de Roar Uthaug avait été bien accueilli par la critique et les spectateurs. Uthaug ayant déserté, la société de production a du changer ses plans et engager une nouveau metteur en scènepour pouvoir mettre en route une suite. Leur dévolu s’est alors posé sur Matts Stenberg, publiciste qui travaillait pour la même société de production. Uthaug, oeuvre encore ici mais en tant que producteur et scénariste, Thomas Moldestad est le scénariste du premier épisode qui remet le couvert pour ce deuxième opus et Martin Sundland est le producteur.
Coldprey 2 s’écarte un peu de l’opus précédent, tirant davantage vers le survival que vers le slasher. “C’est une suite directe, ça commence deux heures après la fin du premier. Comme un 2e chapitre de l’histoire de Jannicke. Mais l’histoire est totalement différente, avec des émotions différentes. Donc non c’est n’est pas pareil. Mais en même temps oui. Il y a tellement de similitudes. Mais c’est difficile d’en parler sans dévoiler trop de choses. Je pense que mon approche est différente de celle de Roar.”
Une nouvelle bande de scandinaves va donc se retrouver cette fois-ci dans un hôpital dont la rescapée de l’épisode précédent. Traumatisée elle passe rapidement pour folle et assiste impuissante à la résurrection du boogeyman montagnard pour l’une des meilleures scènes du film. Le décor change et c’est surtout à ce niveau que nous sommes perdants par rapport au film original un banal hôpital ne permet pas d’instaurer la même ambiance glaciale qu’on avait tant aimé dans Coldprey. Le slasher norvégien garde sa ligne de conduite, respecte son cahier des charges, exécute son lot de victimes en revoyant toutefois le nombre à la hausse mais en perdant quelque peu le charme du premier opus. L’abominable Jason des neiges reprend donc du service, il est plus méchant, plus cruel mais on apprend aussi davantage sur sa vie et sur son passé. Et on se rend compte que ce dont il a manqué c’est surtout de chance parce que le pauvre, il en a vu des vertes et des pas mûres. Il faut dire qu’il est pas très sociable non plus le Yéti, mais bon, faut pas venir emmerder les gens chez eux non plus nomého !
Le film se regarde sans trop de problèmes, mise à part un rythme au début plutôt lent. Le final n’est pas non plus très réussi : là où l’héroîne était molasse tout au long du film, elle devient Ripley en un quart de seconde et demande veangeaaannccee !! Un petit film charmant, n’apportant pas grand chose sinon de prolonger le plaisir de cette désormais franchise bien sympa qui devrait s’arrêter là pour ne pas perdre en chemin les bonnes idées de son premier film.