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Conjuring 2 : Le cas Enfield

Affiche du film "Conjuring 2 : Le cas Enfield"

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Plus de 3 après Conjuring : Les dossiers Warren, James Wan réitère l’expérience et nous sert sa suite directe, qui raconte toujours les enquêtes du fameux couple Warren. Le réalisateur malaisien, révélé par le premier Saw mais à qui l’on doit également Insidious s’inscrit donc en maître du genre et compte bien surfer sur la vague du premier opus, très bien accueilli par la presse et le public (plus d’un million d’entrées en France !).

Le cas Enfield est un cas très connu par les fans de Paranormal. Rapporté comme étant le phénomène ayant apporté le plus de “preuves” d’une activité démoniaque, cette “histoire vraie” en est vraiment une cette fois ci ! D’ailleurs, une mini série anglaise était revenue sur ce cas l’année dernière. L’histoire sur laquelle se base Conjuring 2 est donc assez passionnante en soi. On était donc très curieux de voir ce que James Wan allait en faire.

Conjuring 2 s’ouvre sur une introduction qui nous plonge tout de suite dans l’ambiance, autour d’une table d’incantation. Pas de tour de chauffe, on est immédiatement happé par le film, alors que Lorraine, toujours jouée par Vera Farmiga, visite la maison d’Amityville. Un énorme clin d’oeil à la fameuse franchise, un peu inutile car la mythologie n’y est pas du tout exploitée. En 15 minutes, James Wan survole le mythe et en montre beaucoup trop. Seul réconfort, on découvre que le démon principal du film est vraiment flippant.

Aussitôt ce léger WTF passé, direction Londres, où on fait connaissance avec la famille Hodgson. Après un générique des plus clichés sur l’Angleterre (Punks, cabines rouges, Big Ben et Margaret Thatcher), on arrive dans le petit village d’Enfield, toujours plongés dans les années 70.

Le point fort du film est sans conteste sa réalisation : la caméra de James Wan se déplace en même temps que le personnage qu’il suit, ou avec un peu d’avance ou de retard, s’élève, redescend, prend la vue du héros ou de l’esprit, selon les situations. Wan multiplie les perspectives, et les scènes longues, parfois dignes du plan-séquence (la scène de la visite de la maison au tout début du film est assez marquante d’ailleurs). Concernant la mise en scène donc, on trouve quelques scènes vraiment plaisantes comme lorsque Ed Warren demande à l’esprit de se manifester via la petite Janet.

Par contre, niveau scénario, ça se complique. Car le film entremêle l’histoire principale, qui se focalise sur Janet Hodgson, victime d’un esprit malfaisant et le combat de Lorraine Warren pour éviter de faire sombrer sa famille. En voulant trop en dire, on finit par se perdre entre des bribes d’histoires dont on se serait bien passé. Cela contribue à ralentir considérablement le film qui est vraiment trop long (2h15 !!).

Autre reproche, l’ambiance peine à s’installer et elle manque cruellement d’une réelle identité. Pire, la maison ne fait même pas vraiment peur ! Les moments de chocs, les quelques bonnes idées et les jump scares ne suffisent pas à réellement nous convaincre. On a vu plus inventif…

En bref, Conjuring 2 est une suite des plus logiques et complètement sans surprise du premier épisode. Cette histoire inspirée de faits réels offre quand même quelques bons moments d’horreur et donne aux spectateurs un résultat peu original mais néanmoins plutôt sympathique.

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