En ces temps de confinement, revenons sur un film dont l’action se passe dans un lieu où l’on n’aimerait pas se retrouver confiné. Nous allons parler de Cube, réalisé par Vincenzo Natali. Le concept est simple : un groupe de personnes se réveille dans une pièce cubique mystérieuse. Sur chacun de ses côtés se trouve une porte qui mène à chaque fois sur une autre pièce identique. Le problème est que certaines de ces pièces sont piégées. Y-a-t-il une sortie ? Et s’il en existe une, comment la trouver ?
Pour son premier film, Vincenzo Natali a tout misé sur son effrayant concept, et ça marche ! En effet, l’intégralité du film se passe dans un lieu clos, le but étant simplement de voir l’avancée des personnages et s’ils vont parvenir à s’en sortir, et surtout comment. Et on ne va pas se mentir, ça fonctionne totalement. Le concept est très bien pensé et la tension est palpable dès la scène d’introduction qui nous dévoile tous les enjeux liés à cet enfermement étrange. L’autre grand intérêt du film est la conception des pièges, très inventifs. On comprend vite que chaque piège est différent du précédent et on a hâte de découvrir le suivant. Ce sont ces petits éléments de suspense qui nous tiennent en haleine durant tout le film.
Et heureusement que le “jeu” des pièges est là, car si on peut mettre un petit bémol sur ce film, c’est le jeu d’acteur qui laisse à désirer. Malheureusement, le casting surjoue tout du long, ce qui lui donne un aspect de série B dont on se serait bien passé. On ne s’attache à aucun d’entre eux et, au final, on se fiche un peu de savoir s’ils vont survivre ou non. Est-ce la faute des acteurs en eux-mêmes ou de la direction de Vincenzo Natali ? Mystère.
Mais finalement, le casting n’empêche pas de passer un bon moment devant ce film concept plutôt bien mené. C’est un vrai plaisir d’originalité (pour l’époque car la saga Saw est ensuite passée par là). Si vous n’avez pas vu Cube, on vous le conseille fortement, c’est un film qui charmera tout fan de film horrifique, autant pour son angoisse claustrophobique que pour ses pièges gores.
Par Benjamin Germany.