Dead Snow 2

Le premier Dead Snow voyait une bande de nazis zombies décimer un groupe de jeunes norvégiens partis en vacances de ski. La suite voit un peu plus grand et les troupes mortes-vivantes du général Herzog partent cette fois décimer une petite ville tranquille du pays de Thor et d’Odin. Martin, l’unique survivant du premier film, armé désormais d’un bras zombie lui donnant la force d’un Hulk (après quelques séquences entre La Main Qui Tue et Evil Dead 2), part alors ressusciter une armée de soviétiques pour rejouer de manière post-mortem l’une des grandes batailles de la seconde-guerre mondiale.

Quand Herzog prend la pose…

Avec cette suite, financée en partie via crowfunding et faisant suite à une expérience américaine (Hansel & Gretel), Tommy Wirkola s’essaye un peu plus au genre de la zombie-comedy à la Shaun of the Dead voire lorgnant carrément du côté du Brain Dead de Peter Jackson. Entre deux scènes de gore qui tachent pas mal, le scénario insuffle un humour salutaire, en tout cas beaucoup plus marqué que dans le premier film. Pour cela, le scénario adjoint au héros une galerie de personnages déjantés qui va permettre de contrebalancer avec un peu d’humour ces nombreuses scènes de massacre émaillant le film, souvent bien crades et provoc’ (enfants, handicapés, tout le monde y passe et parfois même à coup d’obus de tank…) et quelquefois un peu répétitives. Bonne surprise : on retrouve avec un plaisir certain, dans la peau du chef de la “zombie squad” venant prêter main forte au héros, Martin Starr, acteur comique abonné aux rôles de gros geek depuis la série Freaks & Geeks et tentative, on l’imagine ici, d’ouvrir le film au public américain.

Martin Starr, occupé à faire du Martin Starr

Cette dose d’humour est bienvenue même si parfois un peu trop bas du front : alors que le film d’Edgar Wright était malgré tout assez fin dans ses blagues et sensible dans l’écriture de ses personnages, l’humour de ce Dead Snow : Red vs Dead sonne parfois trop forcé (les références à Star Wars,  ambiance “le geek pour les nuls”) voire juste lourdingue, l’écriture superficielle des personnages féminins ainsi que les blagues un peu beaufs sur l’homosexualité d’un des personnages n’aidant pas.

Ce manque de finesse générale donne parfois l’impression d’un film cherchant sa personnalité, oscillant entre, d’un côté, le wannabe un peu boiteux Shaun of the Dead et, de l’autre, le film de “zombies norvégiens” qui aurait pu être un peu plus intéressant si la spécificité nationale n’avait été autant gommée. Malgré tout, le film se laisse regarder sans déplaisir. Et même plus : avec son rythme sans temps-mort et une générosité certaine dans la mise en scène de ses séquences d’horreur/action, portées par un budget revu à la hausse par rapport au premier épisode, cette suite reste une comédie horrifique hautement recommandable.

Critique par Alex B


Trailer

Aucun commentaire

  1. Super film, j’ai bien rigolé en le regardant.

    Je vous signale une faute dans la fiche du film, vous avez mis 184 minutes au lieu de 100 🙂

  2. Corrigé. Merci.

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