Une fois qu’on a goûté à la saveur de Destination Finale, on a du mal à s’en défaire : la saga jouit d’une certaine légèreté qui rejaillit en nous comme un plaisir coupable face à toutes ces mises à morts plus originales les unes que les autres. On était donc impatients de découvrir ce nouvel épisode. Mais dès la scène d’ouverture, on sait que ça va pas être ça. Les effets spéciaux sont poussifs, même si on remarque un dynamisme dans la mise en scène, ça n’est pas suffisant pour insuffler le petit quelque chose qui a fait des trois scènes d’ouverture des films précédents des scènes inoubliables. Là c’est juste un accident de voiture et l’effondrement d’un stade, mal filmé de surcroit. Les personnages principaux sont de jeunes américians typiques : le beauf pas drôle qui pense qu’au cul, la meilleure amie, et le petit couple bien sous tout rapport. L’interpétation est tout aussi merdique, on vous rassure.
Passé le générique, qui a d’ailleurs été la partie du film qu’on a préféré ( faut le faire quand même ! ) on s’ennuie assez vite : non seulement on devine ce qui va se passer à la minute près, mais en plus on se fout royalement de ce qui peux arriver aux protagonistes tant leurs personnages sont carricaturaux et peu profonds. Le scénario est tout aussi pauvre : le réalisateur a tout misé sur la forme notamment avec la 3D dont on reparlera plus tard, mais aussi avec des effets gores du plus mauvais gôut et pas funs pour un sou ( comme ça avait été le cas dans le 2ème épisode par exemple ). Résultat, on se retrouve avec des mises à morts gores se voulant spectaculaires mais ne montrant finalement pas grand chose. Pas de tension dramatique, pas d’histoire, des liens entre les personnages très peu définis. Du coup, pour faire oublier ça, on en a rajouté sur la forme sanglante. Les meurtres se suivent, les personnages trépassent dans le désintérêt général et sans amuser personne. Car ce qui était le plus drôle, les morts “accidentelles” ici sont trop aberrantes ( une bombe qui bouge toute seule sur 50cm ) les unes que les autres avec une surenchère de gags qui rend le tout indigeste. Trop de nawak tue le nawak ..
En ce qui concerne la 3D, les effets sont plutôt sympas au début mais trop répétitifs, et elle ne sert qu’une mise en image trop convenue et réductrice. C’est néanmoins le seul bon point du film.