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Destination Finale

Affiche du film "Destination Finale"

© 2000 Hard Eight Pictures − Tous droits réservés.

 

Homme de télévision (21 Jump Street et sa déclinaison Booker, notamment), James Wong a commencé à se faire un nom, toute proportion gardée, grâce à Chris Carter. Sous son aile, James Wong a d’abord intégré le groupe de scénaristes de la série Aux frontières du réel, pour laquelle il a co-écrit une quinzaine d’épisodes en compagnie de Glen Morgan, puis, toujours avec son compère, il a repris les rênes de la série Millennium lors de sa deuxième saison. Entre les deux, les deux hommes s’étaient affranchis de leur mentor le temps de la série Space 2063, tentative de space opera qui n’excédera pas une saison.

A l’aube des années 2000, alors qu’il n’a à son actif que la réalisation d’un épisode de la quatrième saison d’Aux frontières du réel, James Wong suit les traces de son homologue David Nutter (Comportements troublants en 1998) et s’essaie au cinéma. Toujours épaulé par Glen Morgan, lequel occupe le poste de producteur et participe à l’écriture du scénario, James Wong vise ouvertement un public adolescent avec ce film d’horreur qui tend à sortir le slasher de son train-train quotidien.
Revenu sur le devant de la scène grâce à l’improbable succès de Scream en 1996, le slasher hante depuis régulièrement les écrans, sans pour autant faire preuve de davantage d’imagination que la première vague issue de la fin des années 70 et des années 80. Wes Craven lui-même, qui aurait pu envisager reprendre sa carrière par le bon bout à l’aune de ce plébiscite s’est borné à tirer sur la corde d’une motivation et d’une inspiration en berne jusqu’à nous pondre un dispensable Scream 3, lequel n’en finit plus de se regarder le nombril. Sorti un mois après le troisième volet de la saga de Wes Craven, Destination finale arrive à point nommé pour apporter un peu de sang neuf au genre.

© 2000 Hard Eight Pictures − Tous droits réservés.

La franchise “Destination finale” a toujours eu la bonne idée de présenter des visages peu ou pas connus du publics, on évite ainsi de s’attacher à eux, ce qui est plus sain quand on sait qu’ils ont de grandes chances de mourir. Ainsi, dans le rôle d’Alex Browning, on découvre le jeune Devon Sawa qui n’a connu que des rôles dans des films passés inaperçus, et qui n’a depuis pas beaucoup plus de propositions. Il est néanmoins exquis en jeune lycéen désorienté et perpétuellement angoissé (tu m’étonnes). Ali Larter, alias Clear Rivers, tire mieux son épingle du jeu: bien qu’également peu connu auparavant, elle s’est depuis notamment fait remarquer dans la série “Heroes” et dans les films “Resident Evil” 3 et 4 (voir l’article ici). Elle joue ici une jeune fille discrète mais tenace, elle est la seule à croire son ami et a d’ailleurs débarqué du vol de son plein gré. On retrouve aussi Kerr Smith, révélé par son rôle de Jack, le jeune gay de la série “Dawson”, dans un registre à l’opposé de celui-ci en garçon populaire et virile… vous savez, celui qu’on voit toujours avec son Teddy rouge et sa blonde au bras dans les films américains: c’est lui! C’est aussi lui l’incrédule de l’histoire qui veut être maître de son destin et décider de sa mort. Il a depuis repris le chemin des séries dans des rôles plus ou moins récurrents. On retiendra enfin Tony Todd, absolument excellent dans son rôle de Bludworth, porte-parole de la Mort, insensible à vous glacer le sang.

Cette introduction dans l’univers de “Destination finale” ne manque pas de séduire et de surprendre, mais pourrait décevoir certains par la timidité de ses effets spectaculaires. Mais l’angoisse est de rigueur et les sursauts ne manquent pas.

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