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Die : Le Châtiment

Affiche du film "Die : Le Châtiment"

© 2010 Caramel Films − Tous droits réservés.

Six inconnus se réveillent prisonniers d’étranges cellules vitrées au sous-sol d’un immeuble. Un mystérieux bourreau leur propose alors de laisser le hasard décider de la suite de leur captivité. Que font-ils là ? Survivront-ils ? À eux de lancer les dés pour le découvrir…

Parmi la multitude de films inspirés de Saw qui sortent depuis une dizaine d’années, on a du mal à faire le tri. Car on a souvent à faire à des copié-collés d’histoires de mecs enfermés dans des cellules et à des pelloches versant dans la surenchère gore et plus indigestes les unes que les autres.

Die est le premier métrage du canadien Dominic James qui a décidé d’intégrer son film dans une ville inconnue et imaginaire, sombre et inquiétante. Dans cet espace/temps indéfini, métaphore de notre société moderne où chacun est responsable de son sort, bon ou mauvais, 6 individus vont voir leur vie chamboulée. Et même si on a du mal à rentrer dans l’histoire dans les premières minutes à cause des portraits de personnages pas toujours très subtils, le film éveille ensuite notre intérêt dès que les enjeux principaux sont évoqués : le jugement et la rédemption.

Le réalisateur dévoile presque immédiatement l’histoire et le visage de son personnage principal : le maître de cérémonie à la Jigsaw qui, ici, ne porte pas de masque mais un prénom biblique, Jacob. Il propose alors à ceux qu’il a choisi de les mettre à l’épreuve face à la mort, et si ils s’en sortent, leur vie sera alors changée et ils auront droit à une seconde chance.

Et la bonne surprise de Die c’est que Dominic James réussi à prouver qu’il a des qualités notables de mise en scène : sa façon de créer des scènes empreintes de suspense et de mystère, ne serait-ce que par sa photographie étonnamment très réussie est remarquable. De plus, certains plans de la ville de nuit ou du hangar sont d’une élégance particulièrement séduisante.

La plupart des interprètes s’en sortent bien malgré des personnages caricaturaux et surtout très peu travaillés ( l’infirmière ) ce qui est dommage étant donné que ce genre de films repose principalement sur les enjeux entre les personnages. Là on a l’impression que tout le paquet a été mis sur les 3 personnages les plus mis en avant ( dont le toujours impeccable Elias Koteas ) au détriment des autres dont les créateurs du film ont l’air de se contrefoutre. On déplore également une partie “film d’action” avec une sous-intrigue d’enquête de police moins réussie que le reste et un final assez peu surprenant.

Die est néanmoins un bon film qui satisfera les amateurs du genre en évitant le gore à outrance. Le film a les qualités essentielles pour réussir un bon petit parcours dans les rayons DVD puisqu’il n’a pas eu le privilège de sortir chez nous dans les salles obscures. Rendez-vous le 4 Janvier.

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