Une monitrice d’auto-école avec un don de voyance doit contrer les plans diaboliques d’un chanteur rock sur le déclin, décidé à sacrifier une vierge lors d’un pacte démoniaque pour lui assurer le succès de son prochain album. Ca promet ! « Extra Ordinary », qui a fait sa première canadienne au Festival Fantasia, est la preuve parfaite qu’un film d’horreur peut aussi être hilarant.
« Extra Ordinary » est un film à retenir pour plusieurs raisons : d’abord parce que Mike Ahern et Enda Loughman en sont à leur première réalisation d’un long métrage et qu’ils réussissent parfaitement à nous divertir. Le duo exploite facilement les ficelles propres aux genres dans lesquels ils ancrent leur récit et ils parviennent aisément à passer d’un type de film à l’autre avec aisance. La comédie centrée sur les personnages se marie parfaitement aux gags et aux scénarios farfelus.
Plus l’histoire progresse, plus le film devient sombre, amenant vers le grand acte final, qui, contradictoirement, présente sûrement la scène la plus cocasse du film. On a aussi noté quelques petits hommages savoureux à des classiques du cinéma comme « S.O.S. Fantômes » et « L’exorciste » qui rendent l’ensemble encore plus charmant.
L’actrice Maeve Higgins est fantastique dans son rôle d’une femme humble et réservée qui n’ose pas foncer vers ses objectifs. Après une mésaventure dévastatrice à cause de son don, elle est tiraillée par l’hésitation dans plusieurs aspects de sa vie. C’est une humoriste, autrice et animatrice de podcast qui prête au film un charme particulier. Dans le rôle de Martin, Barry Ward démontre un vaste éventail de talent. Il ne faut surtout pas oublier le phénoménal Will Forte qui incarne le machiavélique Christian.
Par Simon Rother