Synopsis : Un jeune couple, Chad et Scarlet, souhaite prendre un nouveau départ afin d’oublier un passé douloureux. Mais, à la suite d’un accident de voiture, ils se retrouvent au milieu de nulle part. Par chance, ils se réfugient dans une ferme des alentours où un étrange couple les accueille et leur offre l’hospitalité pour la nuit. Le piège vient juste de se refermer sur eux…
Il faut bien le dire, George Bessudo n’a pas vraiment la côte en France. Alors que son premier film Lake Dead ne semble toujours pas faire parler de lui dans notre hexagone, FarmHouse peine à se faire une renommée.
Certes c’est un film de série B sans grande prétention. Mais il reste tout de même un petit long métrage qui fait son effet. Le scénario semble quelque peu classique : deux parents éprouvés par la mort de leur enfant quittent le pays et ont un accident de voiture qui les mène dans ce qui s’avèrera être l’antre du diable, une ferme perdue au milieu de nulle part.
Bref, tout annonce un film sans grand changement, au goût d’un Wolfcreek, ou d’une Colline à des yeux réchauffée. Nous savons donc d’emblée à quoi nous attendre. D’ailleurs la couleur est vite annoncée. Peu le remarqueront, mais les noms des caractères principaux, à savoir les gens chez qui Chad et Scarlet se retrouvent, s’apparentent au diable. Samaël était la dénomination hébraïque de Satan, et Lilith qui est l’épouse de Samaël, princesse des démons femelles, femme de la dépravation, commandante de 480 légions infernales. Nous nous trouvons dans un univers plutôt étrange qui suscite bien des interrogations sur la suite des évènements, bien que nous sachions comment se terminera l’histoire.
Malgré des flashbacks qui obstruent un peu le déroulement du film et qui s’avèrent ne pas être si importants pour la compréhension globale, FarmHouse fait tout de même son effet. Son originalité réside peut-être dans l’innovation qu’apporte Bessudo au concept de “film de torture”. Entre une ablation et une scène particulière intéressante mettant en avant une râpe, les plans ne manquent pas de sérieux et font de ce petit film, un métrage qui sort de la gamme des simples B-Movie.
Cependant, il est à déplorer des interprétations beaucoup trop irrégulières pour ancrer totalement le spectateur dans la crédibilité du film, ainsi qu’une fin beaucoup trop farfelue, improbable, mais surtout souffrant atrocement de son manque de budget, et de fait, de la médiocrité de ses effets spéciaux.
FarmHouse n’est pourtant pas à ignorer. Les amateurs du genre retrouveront les bonnes vieilles scènes classiques qui en feront sourire certains, et frissonner d’autres. Que dire de plus si ce n’est que Bessudo est un réalisateur à ne pas perdre de vue, qui a encore certes du chemin à faire, mais qui pourrait bien faire parler de lui.
Petit détail croustillant : Forcément, une scène de torture avec une râpe, ça ne se voit pas si souvent !
Personnellement moi j’ai beaucoup aimé ce film, je l’ai vu plusieurs fois et je ne m’en lasse pas. Juste la fin qui est trop farfelue.. Mais sinon il est super !