Gantz: Perfect Answer retitré chez nous Gantz: Révolution enfonce la saga dans un no man’s land d’explications paradoxalement bien bavard et très light en scènes d’action.
Le premier Gantz, sorti également chez nous directement en DVD, avait le mérite d’être une superproduction japonaise fun et divertissante, rentrant certes un peu dans les clichés du « film d’apprentissage de superpouvoirs » mais alignant avec une générosité certaine les exécutions de méchants aux looks barrés, empruntant la voie d’un pitch de base assez original.
Pour rentrer dans ton sac Prada, le Gantz se décline aussi en format “mini”
Cette seconde partie essaye donc de boucler une histoire déjà étirée jusqu’à plus soif en manga et anime. Enfin… Boucler est un bien grand mot puisque le film ne nous donnera pas de Perfect Answer, la fin s’échouant sur l’un des écueils du « manga qui cartonne » : la fameuse fin ouverte, faussement à multiples interprétations, vraiment flemmarde et ne froissant pas la volonté des ayant-droits en ne fermant pas la porte à d’éventuelles suites.
Le film souffre aussi d’une action très mal dosée. Au bout de 30 minutes intervient ainsi le morceau de bravoure justifiant à lui tout seul le visionnage du film: l’équipe de Kurono se retrouve confrontée dans une rame de métro à toute une bande d’humanoïdes aliens surpuissants et capable de faire repousser leurs membres tout juste sectionnés. La baston qui s’ensuit est féroce, alternant combats de sabres et gun-fights sur une mise en scène précise et bien nerveuse. Malheureusement, une fois ces 20 minutes épiques achevées, la déception est rude puisque le film s’enfonce par la suite dans d’interminables scènes de dialogues et tentatives de développer un peu plus les personnages.
Au lieu de scènes d’actions du même niveau, le film choisit ainsi de développer deux intrigues faiblardes liées à une chanteuse pop en mission secrète pour le Gantz et à l’enquête à deux à l’heure d’un inspecteur de police. On se fait donc un peu chier devant le caractère toujours aussi énigmatique de cette bataille ambigüe contre les aliens, le film ne dévoilant jamais les enjeux véritables de l’intrigue. Au lieu de cela, Gantz: Révolution se contente en effet de multiplier les retournements acrobatiques sans véritable cohérence (le “héros” finit par rejoindre à nouveau un Gantz qui vient tout juste de tenter d’assassiner sa copine) pour s’achever dans un climax final en forme de gros gun fight statique et flemmard.
Une chose est sûre: pour la clôture de ce diptyque, le Gantz ne t’en voudra probablement pas d’utiliser la fonction “chapitrage” du dvd/bluray pour aller voir directement les séquences d’action du film.
Critique par Alex B
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