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Halloween 4 : Le Retour de Michael Myers

Affiche du film "Halloween 4 : Le Retour de Michael Myers"

© 1988 Trancas International Films − Tous droits réservés.

Le concept de l’anthologie de films ouverte avec “Halloween 3” s’est soldé par un échec commercial. Malgré les qualités de cette oeuvre sous estimée, le public ne veut qu’une chose : voir Michael Meyers. Après un sommeil de cinq ans, la saga revient pour fêter ses dix ans avec “Halloween 4”, sous titré “The return of Michael Meyers” dans son pays d’origine, sans doute pour convaincre les plus sceptiques qu’ils retrouveront bel et bien l’icone de l’horreur à l’écran.

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Si Donald Pleasence répond toujours à l’appel, John Carpenter ne rempile à aucun poste, Jamie Lee Curtis non plus. Le scénario justifie l’absence de Laurie Straude par un décès accidentel, et c’est sa fille Jamie, qui va se faire pourchasser par son oncle Michael, dans le coma depuis 10 ans. Celui-ci apprend son existence un peu par hasard lors d’un transfert d’un établissement psychiatrique à un autre, la veille d’Halloween. Le scénario n’explique en revanche pas comment Meyers et Loomis ont pu survivre au final du 2eme film ( pour rappel une grosse explosion). Mais passons.

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Le script est de toute manière assez basique : “The Shape” traque sa victime et assassine ceux qui se dresse plus ou moins sur son chemin. Oubliez l’ambiance et la réalisation parfaite de Carpenter, ici le réalisateur Dwight H. Little, même si il accouche de très belles images à la photographie soignée, va apporter à la saga son film le plus rythmé, grâce à une mise en scène plus bourrine et un montage plus cut, truffé de scènes qui
semblent tirées d’un film d’action, avec des explosions, une poursuite sur un toit ou encore un massacre à l’arrière d’un pick up en mouvement. Les vingts dernières minutes sont à ce titre assez jubilatoire et se déroule sans aucun temps mort.

© 1988 Trancas International Films − Tous droits réservés.

“The Shape” est à l’image du film : bourrin. Si il prend encore (légèrement) le temps de se cacher et de frapper au bon moment, il est en revanche une véritable machine à tuer qui tient du Terminator, à la force surhumaine capable de retourner une tête à 180 degrés, d’empaler une malheureuse avec un fusil à pompe et d’écraser une tête à main nu. Si tout cela fait de “Halloween 4” un excellent slasher, on regrette tout de même le peu de subtilité de son scénario et de son traitement de Michael Meyers. Mais le film à un atout qui en fait un excellent Halloween : son final, sur lequel il est
nécessaire de s’attarder.

© 1988 Trancas International Films − Tous droits réservés.

( ATTENTION SPOILER) Meyers est définitivement mort, Jamie est seine et sauve et ramenée au domicile familial. Mais tout à coup tout bascule : camera subjective qui avance dans la maison, la personne prend une arme blanche et s’en va tuer la mère adoptive de la nièce de Michael. Alerté par les cris, le docteur Loomis tombe sur le coupable du meurtre : Jamie ! La boucle est bouclée, la saga se termine comme elle a commencé : par la naissance du Mal et la transmission à la génération suivante. Une scène glaçante, magistralement interprété (il n’y à cas voir ce regard sans vie de
Danielle Harris et les cris désespérés de Donald Pleasence) qui conclue la saga d’une manière magistrale. Une conclusion qui n’arrêtera malheureusement pas les producteurs qui vont faire basuler Halloween dans ses heures sombres.

Par Jonathan Roch

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