Hell Driver

Hell Driver (2011)

  • Titre original: Drive Angry
  • Note
    6/10
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    Milton est prêt à tout pour rattraper les fanatiques qui ont assassiné sa fille et kidnappé le bébé de celle-ci pour le sacrifier à la prochaine pleine lune. Avec la séduisante Piper, il se lance à la poursuite de Jonah King et ses adeptes, du Colorado à la Louisiane. Pourtant, le chasseur pourrait bien devenir le gibier… Un homme mystérieux aux pouvoirs surnaturels, le Comptable, est lui-même à la recherche de Milton. Alors que la route devient le théâtre d’une véritable vendetta, une course-poursuite en cache une autre. Milton pourra-t-il rattraper King avant que le Comptable ne lui mette la main dessus ? Carburant à la rage et au bolide, Milton va poursuivre sa mission. Il n’a que trois jours…

    Comme l’indique le nom français du film – la VO, Drive Angry, est un peu moins explicite – Hell Driver met en scène un fou du volant, nommé John Milton, tout droit sorti des enfers. La raison? Un culte satanique a prévu, pour la prochaine pleine lune, de sacrifier un nouveau né, celui de sa fille préalablement assassinée par le gourou de la secte (et parce qu’elle lui a croqué un bout de pénis, du lourd). Histoire de pimenter un peu la quête du pilote de l’enfer, un personnage super puissant nommé le Comptable se lance à sa poursuite, bien décidé à ramener le fuyard au royaume de Lucifer.

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    Pour un film réalisé par Patrick Lussier (les quand même pas terribles My Bloody Valentine et la Voix des Morts), Hell Driver est un film d’action qui se laisse agréablement regarder. L’intention de départ était très claire dès l’annonce de la mise en chantier de ce blockbuster 3D : retrouver un certain esprit bis et décomplexé tout en laissant de côté le flot de références affichées trop gratuitement par le récent revival grindhouse. Une démarche assumée presque jusqu’au bout et traduite à l’écran par de grosses scènes de poursuite dans la voiture de “Shérif fais-moi peur”, des gun fights virant très facilement aux effusions gores et un humour bien gras du bide.

    Nicolas Cage, capable du meilleur (Kick Ass, Lord of War) comme du pire (le reste de sa filmo depuis quelques années), la joue ici encore plus taciturne que d’habitude. Son personnage est froid comme la mort mais réchauffe la libido de tous les personnages féminins (à l’exception d’Amber Heard, beaucoup trop bad-ass pour ça). Un détail inutile pour l’intrigue mais propice à quelques scènes aussi comiques que frisant le grand n’importe quoi dans une scène où Milton, cigare à la bouche, Jack Daniels à la main et toujours en plein coït avec une serveuse, dégomme une quinzaine de fanatiques.

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    Finalement l’intérêt de Hell Driver est donc plus à chercher dans les à côtés de l’intrigue et surtout dans les séquences développant les personnages secondaires. Amber Heard, en sidekick girl de choc, et William Fichtner, ici comptable à la solde de Lucifer, ont ainsi droit à leur lot de scènes et d’idées parfois vraiment tordantes et creusant un peu plus leur personnage. On retrouve aussi avec plaisir Katy Mixon (Eastbound and Down) ou Chris Bauer (True Blood), parmi une foule d’autres têtes connues profitant à fond de leurs quelques minutes de présence à l’écran. Toutes ces scènes, véritable suite de sketches dans le film, masquent un temps la vacuité d’une intrigue très linéaire et dotée d’un méchant, incarné par Billy Burke, bien fade en comparaison du reste du casting. Le final, qu’on imaginait explosif, paraît bien léger, voire même carrément ennuyeux,  et pâtit du haut niveau des séquences d’actions précédentes, de plus grande envergure et beaucoup plus excitantes.

    On regrettera aussi la réalisation en 3D car le film, passé en 2D, comporte son lot de plans bien moches avec des objets refaits en CGI, à l’exemple de cette arrivée d’un camion conduit par le comptable et censée être impressionnante. 3D oblige, le design du véhicule sur le plan d’amorce de la séquence est plus proche d’une cinématique tournant sur la première Playstation que d’un Fast and Furious. Les séquences découvrant l’enfer souffrent aussi d’une direction artistique d’un goût très douteux. Des ratés esthétiques qui endommagent l’impact visuel de plusieurs scènes fortes du film.

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    Bon gros film d’action à l’humour bien trash et fourni de personnages secondaires hauts en couleurs, Hell Driver reste une demi-réussite en raison de son dernier quart sous somnifère et d’une direction artistique pâtissant régulièrement de la 3D.

    DVD (recadré…) et Blu-ray (dont une version 3D) disponibles le 23 juillet.

    Critique par Alex B

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