Il est définitivement terminé le temps d’Harry Potter ! Avant de retrouver Daniel Radcliffe dans une nouvelle version de Frankenstein, et après l’avoir redécouvert dans l’excellent « La Dame en Noir », Radcliffe nous impressionne désormais dans ce « Horns » d’Alexandre Aja.
Lors de leur passage à Paris pour l’avant-première, l’acteur a confié que ce qu’il a aimé en faisant ce film, c’est qu’il ne peut pas être catégorisé dans une seule petite case. Le réalisateur confirmait ces dires en parlant du livre dont le film est adapté. Et effectivement, « Horns » est un vrai mashup de pleins de genres qu’Aja prend plaisir à mélanger : mythologique, gore, comique, thriller, drame… On rit fort devant certaines scènes, juste avant d’enchainer sur une véritable enquête policière et des délires gores plein de serpents et de créatures maléfiques.
C’est sur le travail de l’atmosphère qu’Alexandre Aja a toujours été le plus fort, et c’est ce qui sauve « Horns » d’être autre chose qu’un simple « WTF movie ». Ça, et la prestation incroyable de Daniel Radcliffe. Rien à redire non plus du côté des effets spéciaux, superbement gérés et qui nous plongent dans un enfer terrestre plus que réel et graphiquement intéressant. Les seconds rôles sont également plutôt bien mis en scène et Juno Temple y est excellente.
Pourtant, « Horns » reste trop long pour qu’on accroche de bout en bout à l’histoire et le mélange des genres pourra justement vous sortir complètement du film si vous n’accrochez pas dès le début. Résultat, on peut rire au mauvais endroit, là où ce n’est pas censé être drôle mais simplement parce que l’on trouve la scène un peu trop ridicule pour la prendre au sérieux. De plus, malgré une histoire qui part dans tous les sens, on comprend vite ce qui va se passer et le véritable tueur ne laisse pas beaucoup de suspense.
Toutefois dans l’ensemble, Horns se doit d’être défendu, rien que pour l’audace d’Alexandre Aja d’adapter cette histoire loufoque sur grand écran d’aussi bonne façon. Au moins, le film ne ressemble à aucun autre et vous marquera l’esprit que ce soit pour de bonnes ou de mauvaises raisons. Et si la partie biblique ne vous plait pas, vous pourrez sûrement succomber à la partie thriller ou bien aux scènes comiques créées par le pouvoir du personnage de Daniel Radcliffe. En clair, vous aurez le choix d’être conquis ou non mais vous risquez fort d’en redemander !
Avis aux phobiques des serpents malgré tout : fuyez !
Petit reportage réalisé par nos amis de CineNerd lors de l’avant-première du film