Sorti la même année que Sixième Sens (précisément 1 mois après aux Etats-Unis), Hypnose (Stir of Echoes) a longtemps souffert de la comparaison avec le film de M. Night Shyamalan. Presque la même thématique, mais moins connu et moins exposé, le métrage vaut pourtant le détour et offre des frissons de qualité.
Récompensé comme Grand Prix au Festival international du film fantastique de Gérardmer en 2000, le film se forge pourtant une bonne réputation auprès des fans de thriller paranormal. Le réalisateur, David Koepp, est un scénariste qui n’a réalisé qu’une dizaine de films (de gros cartons dans les années 90) mais il tient ici un bon script pour ce film qui tient toutes ses promesses. Déjà, miser sur le phénomène de l’hypnose est intelligente : elle permet de montrer comment un père de famille plutôt banal et bourru va “s’ouvrir” pour devenir plus sensible aux malheurs du monde, et surtout ceux de son quartier.
Apparitions mystérieuses, enfant clairvoyant, enquête morbide… Tout cela tient debout grâce à une tension progressive et des interprètes de qualité, avec en premier lieu Kevin Bacon. A la fois inquiétant, paumé et attachant, il offre ici une variété d’émotions remarquable. Mais il décide de faire de ce rôle un challenge également physique : c’est épatant de voir sa dégradation mentale se traduire dans une destruction presque intégrale de sa maison !
Une intrigue classique mais une famille attachante et un suspense magnifiquement mené : Hypnose est un délice des années 2000 où Kevin Bacon prouve une fois de plus son talent incontournable.