En 1953, à Five Keys, au Nouveau-Mexique, la jeune Elise, qui possède un don de voyance, est effrayée par d’inquiétantes apparitions surnaturelles. En 2010, en Californie, Elise, toujours traumatisée par les événements survenus dans son enfance, exerce la profession de médium, accompagné par les inséparables Specs et Tucker. Sa nouvelle mission l’oblige justement à revenir sur les lieux de sa jeunesse et affronter son passé.
Après trois longs-métrages, plus ou moins bons, le producteur Jason Blum (Blumhouse) a eu l’idée d’explorer les origines des dons de la médium interprétée par Lin Shaye. Si l’idée est assez habile pour relancer une saga qui avait tendance à se perdre un peu, le résultat final s’éloigne vraiment du premier film qui est le meilleur de la saga. Plus thriller policier que vrai film d’horreur, “La Dernière Clé” ne semble reposer que sur des moments fugaces de frayeurs avortées, certaines trouvailles de mise en scène sont très intéressantes mais pas assez exploités et on reste malheureusement sur notre faim.
L’humour, ici, est plus présent que dans la plupart des film du genre. Leigh Whannell est toujours au scénario, mais aussi dans le rôle de Specs et dont Jason Blum dira “Les films Insidious, aussi terrifiants soient-ils, ne sont pas totalement dénués d’humour. Ce sont deux notions difficiles à associer, mais Leigh y parvient brillamment dans son écriture”. Brillamment, pas sur, car la tension naissante est désamorcée trop vite et tout retombe comme un soufflé mal cuit. N’est pas James Wan qui veut, et le réalisateur Adam Robitel, à qui l’on doit le récent, et plutôt sympa, “Escape Game”, rend une copie sans relief qui oscille entre ennui et lassitude tout en ne donnant qu’un point de vue superficiel du passée de la médium.
Insidious 4 est donc en deçà des attentes mais il a très bien fonctionné au box office, en rapportant 168 millions de dollars dans le monde pour un budget de 10 millions. En France, il finit sa course avec un peu moins de 600 000 entrées. AU final, Insidious est une saga très rentable depuis le premier lancé sous la houlette de James Wan (Conjuring entre autre) un cinquième serait, d’après Lin Shaye, dans les tuyaux. A suivre.
Clément GAUGUE