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It Comes

Affiche du film "It Comes"

© 2018 − Tous droits réservés.

Dans les histoires de couples,  les apparences peuvent être trompeuses, surtout lorsqu’un spectre diabolique vous empoisonne la vie et commence à empiler les cadavres. C’est le cas dans le film japonais « It Comes » qui a fait sa première canadienne au Festival Fantasia.

« It Comes » est un film bien long (2 h15) dont le scénario confus embrouille le spectateur par rapport à quel est son propre style ou genre de film. Tantôt dramatique avec des touches de soap, tantôt surnaturel avec des esprits démoniaques : les scénaristes, le réalisateur et le public, tout le monde semble perdu au milieu de tout ce bazar. Et histoire de brouiller encore plus les pistes, le film emprunte également des inspirations du côté des films d’exorcisme avec des rituels des plus excentriques et farfelus.

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Le spectateur, lui, ne sait plus où il est. Toutefois, la structure elle-même du film parvient à nous garder en haleine :  sans trop en dévoiler, à chaque tiers du film, l’histoire suit un nouveau personnage principal, nous donnant une nouvelle perspective sur l’histoire. Intéressant, mais assez frustrant le public ne peut s’attacher trop à un de ceux-ci puisqu’il est forcé à en observer un autre lorsqu’il commence à accrocher à son point de vue.

Les acteurs sont malgré tout excellents. Chacun d’entre eux apporte une touche fabuleuse à son personnage avec une interprétation crédible. Haru Kuroki, qui interprète Kana, se démarque à l’écran dans le rôle de cette femme qui voit son mariage tomber en pièces. D’une femme réservée et conciliante à une mère désespérée qui met en doute l’existence même de sa propre fille, elle nous fait passer par toutes les émotions.

La réalisation de Tetsuya Nakashima (qui a notamment réalisé « Confession » en 2010 et « The World of Kanako » en 2014), est à la hauteur de son histoire complexe. La musique choisie pour chaque scène est appropriée et apporte beaucoup à l’ambiance qu’elle soit enjouée ou plus sombre.

Autre point faible : le film est trop long. Celui-ci aurait très bien pu être coupé de 45 minutes et aurait eu le même effet sur le public, tout en évitant de trébucher dans de multiples maladresses.

« It Comes » est un récit compliqué qui finit par se perdre dans sa propre confusion. C’est comme si les 3 scénaristes (en plus de l’auteur du livre sur lequel il est basé) avaient eu trop d’idées et avaient tout intégré dans le scénario. Il mérite malgré tout d’être vu.

Par Simon Rother

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