Christine Brown, spécialiste en crédit immobilier, vit à Los Angeles avec son petit ami, le Professeur Clay Dalton. Tout va pour le mieux jusqu’au jour où la mystérieuse Mme Ganush débarque à la banque et la supplie de lui accorder un crédit supplémentaire pour sa maison. Christine hésite entre la compassion et la pression de son patron, Mr Hicks, qui la voudrait plus ferme avant de lui octroyer une promotion. Fatalement, Christine choisit sa carrière, même si sa décision met Mme Ganush à la rue. Pour se venger, la vieille femme jette la malédiction du Lamia sur Christine, transformant sa vie en un véritable cauchemar. Hantée par un esprit malfaisant, incomprise de son petit ami, elle se fait aider du medium Rham Jas, qui l’entraine dans une course frénétique contre la damnation éternelle, pour inverser le sortilège.
Aux vues des dernières déceptions cinématographiques, j’ai un peu hésité à aller voir le dernier Sam Raimi tellement je ne savais pas à quoi m’attendre. Et puis finalement, en lisant quelques critiques, je me suis dit que je perdais peut être quelque chose.
Car Jusqu’en en Enfer est un film qui fait le contentement général de la presse. Ce que Studio-Cinélive etPremière s’accordent à désigner comme « un hommage à un siècle entier de cinéma fantastique » ou encore « aux délirantes et horrifiques séries B » «ce petit film qui ne se prend pas au sérieux» (Le Point) « renoue avec les origines fantastico-déconne du réalisateur » (Libération) et confirme « de façon réjouissante que le mal, dans sa dimension concrète est bien ce qui intéresse Sam Raimi » (Le Monde). Le tout donne un « résultat terrifiant » (Le Parisien) qui devrait ravir « même les amateurs du genre les plus aguerris » (Le Figaro).
Ce qui transparaît de ce film lors que l’on sort de la salle de cinéma, c’est le plaisir. Le plaisir ressenti par le spectateur devant ce film débridé, fun, original et aussi tellement régressif ( dans le bon sens du terme ). Mais aussi le plaisir éprouvé par le réalisateur qui, visiblement, s’est lâché, tellement heureux de retrouver ses premières amours horrifiques.