Peu importe en fait, ce qui est important c’est que notre zombie est à la recherche de personnes fraîchement décédées, morts violentes, sanguinolentes et avec plaies béantes de préférence, afin de les pénétrer par leurs tout nouveaux orifices, et de les ramener ainsi à la vie.
L’idée de départ pouvait passer pour déviante au possible et donc plus que séduisante pour ma personne dérangée ; d’autant plus que des années après la blaxploitation et la sexploitation dans le cinéma de genre, un film de zombie gay pouvait attiser les curiosités et se révéler être une belle vitrine pour un manifeste homo en bonne et due forme. Laisser tomber vos espérances, vos rêves de films déviants et impolis et vos envies de manifeste homo sur grand écran.
Ce film est tout bonnement une arnaque ; on passe son temps (environ une heure) à enchaîner des scènes de porno gay gore : un zombie besogne un accidenté de la route par le thorax ouvert de ce dernier et PAF ! L’accidenté revient à la vie. Même combat pour un mafieux qui prend deux balles dans le dos. Idem d’un gansta avec balle dans la tête et golden shower et partouze de bodybuilders pour compléter le tableau. Pas une ligne de dialogue, aucun sens, aucune intrigue, une « trame narrative » (comme si on nous racontait vraiment quelque chose) complètement calqué sur la structure classique d’un mauvais porno comme on en produit tous les jours en Roumanie.
J’accepte d’être déçu par un film, surtout avec le style de films que j’affectionne : des bouses je m’en cogne plus qu’un agriculteur Normand qui nourrit ses vaches au laxatif ; mais déguisé un mauvais porno en film de genre en y foutant un zombie nécrophile résurrecteur (Jééésus revieeeent … etc) pour vendre de la bobine dans des festivals et doper ses ventes, je trouve ça foutrement gerbant. J’aurai pas aimé être à la place des fans de zombie flick qui ont payés huit euros leur place pour se barrer au bout d’un quart d’heure en comprenant l’arnaque.
Par Bat Pateman
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