L’histoire : Dans les années 80, l’étudiante Samantha Hughes accepte un mystérieux petit boulot de baby-sitting dans une maison reculée, à une date coïncidant avec une éclipse de Lune totale. Mais elle va petit à petit réaliser qu’elle est en fait venue pour autre chose, ses lugubres employeurs préparant un rituel satanique dans lequel elle aura une place importante…
Le film avait fait son petit buzz outre atlantique depuis quelques mois grace à des affiches fabuleuses ( ici et là ) et une inspiration venue tout droit des années 80. Un hommage aux grands films de cette époque donc, en partant des accessoires jusqu’aux décors, tout est propice à projeter le spectateur trente ans en arrière. L’habillage et la pellicule du métrage sont également vieillots, et particulièrement le générique qui nous rappelle les grands films d’horreur des eighties.
Côté casting, Ti West fait appel à des figures du genre que sont Mary Woronov ( The Devil’s Rejects ) et le très inquiétant Tm Noonan ( Le Sixième Sens de Michael Mann ). On retrouve également Jocelin Donahue comme héroîne au charme rétro et à la ressemblance frappante avec certaines actrices des premiers Amityville.
On comprend assez rapidement que le film se focalise sur le personnage de Samantha qui remplis à elle seule l’histoire. Celle-ci se construit lentement avec un contexte spécifique, un suspens haletant et un travail particulier sur ce qui ne peut être vu. C’est ainsi que la première partie du film va se construire : on va découvrir en même temps que la babysitter une famille étrange puis une maison inquiétante qui cache de nombreux secrets. Pas de sursauts ici mais une ambiance sombre et poussiéreuse qui crée un certain malaise et qui fait se questionner le spectateur sur ce qui va réellement se passer. Mais voilà, cette partie du métrage est trop longue si bien qu’on a l’impression qu’il ne se passe pas grand chose. Le tournant du film arrive donc à un quart d’heure de la fin, changeant totalement la physionomie du film en le faisant ( enfin ) glisser vers l’horreur que l’on attendait désespérément.
Tout en partant d’un scénario digne des plus grands classiques , le réalisateur mise d’abord sur la mise en place progressive du suspens dans la première partie du film mais qui s’avère au final beaucoup trop longue. En effet, cette montée en tension est si lente qu’on en vient à décrocher étant dans l’attente d’un peu d’action, action qui arrive enfin au bout d’une heure et demie pour finir en apothéose. On se rend alors compte que, bien que se targuant d’une inspiration visuelle classique, The House of the Devil peine à raconter une histoire et à tenir le spectateur en haleine sur la longueur, comme de trop nombreux films contemporains. On retiendra malgré tout une nostalgie certaine, qui rappellera aux plus de trente ans, les virées dans les vidéos-clubs à la recherches de pétites horrifiques.
Le fim est prévu pour sortir en Dvd chez TF1 vidéo au second semestre 2010.