Dernier film issu de la saga Conjuring, la malédiction de la Dame Blanche reprend la légende mexicaine de la Llorona avec une vision noire, maléfique fidèle au Conjuring Universe. L’ouverture du film est très intéressante, on découvre l’origine de cette dame blanche dans une ambiance onirique, effacée et presque rassurante avant d’être confronté à l’extrême brutalité de ce mythe. On est directement plongé dans un style contrasté assez prometteur, mais très vite on se rend compte que La Malédiction de la Dame Blanche est à ce jour le pire volet du Conjuring Universe (et vu la Nonne ou Annabelle 2 ce n’est pas peu dire…).
Difficile de trouver des points positifs à ce navet, peut-être certaines idées visuelles mais celles-ci semblent plus avoir été piquées à des films comme Le Cercle, The Grudge ou encore La Dame en Noir, et coté créativité on n’a pas grand-chose non plus. C’est là que s’illustre La Malédiction de la Dame Blanche, un tel niveau de médiocrité que c’est remarquable, à croire que tout a été fait pour que le film soit raté. L’analyse du film peut être résumée comme un enchaînement des pires clichés et des plus grandes facilités du genre de l’horreur. Toute l’intrigue se passe dans une obscurité inutile, incohérente et exagérée, accompagnée bien entendu de longs silences suivis de fracas prévisibles censés faire sursauter le spectateur.
Ces tentatives de jumpscares sont atrocement prévisibles et donc complètement ridicules. Pour aller plus loin dans le cliché, on attribue une nouvelle version d’une brutalité extrapolée à cette légende et on maquille outrageusement l’antagoniste pour lui donner une apparence démoniaque qui n’a aucun lien avec le récit ; et boom, on l’habille d’une robe de mariée cauchemardesque pour toucher le fond du gouffre de la facilité. Après avoir placé cet antagoniste quasi parodique dans des jumpscares pathétiques, on l’enrobe dans une histoire humaine d’une famille endeuillée menant cette croisade métaphorique pour rester soudée malgré la Llorona et le décès du père.
Une tentative ratée d’injecter du contenu émotionnel dans cette histoire bâclée, on se fiche royalement du sort des personnages, rien n’aide le spectateur à s’identifier à cette famille et on reste de marbre face à leurs péripéties. Malgré ce résultat indigeste, tout n’est pas à jeter dans la Malédiction de la Dame Blanche. Le film est plutôt bien rythmé, on ne peut pas dire qu’on s’ennuie en le regardant, et on peut même être surpris par de légers sursauts au milieu de tous ces jumpscares. Mais au final aucune surprise ne ressort de la Malédiction de la Dame Blanche, il vient directement se placer parmi les nombreux films d’horreur sans gout, à oublier directement en sortant de la séance.
Critique par Joanny C.