Une équipe de chercheurs universitaires parvient à mettre au point un sérum capable de ramener les morts à la vie. Alors qu’ils expérimentent dans un premier temps leur trouvaille sur un chien, un accident va les pousser à tenter de ramener un être humain à la vie. Une terrifiante réaction en chaîne se met alors en route…
Lazarus Effect est la dernière production de Jason Blum : producteur mercantile qui adore le cinéma d’horreur. Depuis qu’il a touché un pactole grâce à Paranormal Activity en 2009 qui a rapporté plus de 200 millions de dollars, l’homme se régale à jouer sur toutes les gammes de frissons. Depuis, il a misé sur l’horreur petit budget mais très rentable avec Insidious, Dark Skies, Ouija, The Bay, Sinister…
Difficile de parler de Lazarus Effect tant celui-ci paraît vide : aucune âme, un scénario qui tient en une phrase… Le métrage apparaît comme un simple produit qui n’a pas vocation à marquer son époque et encore moins son genre. Le long-métrage de David Gelb mange à tous les râteliers du cinéma et multiplie les références aux grands films. Une histoire déjà vue, qui sent donc le réchauffé mais qui a le mérite d’être courte (moins d’1h30) et plutôt divertissante.
Par contre, le film se prend un peu trop au sérieux et fait semblant de se la jouer philosophique. Avec ses questionnements théologiques à deux balles, Lazarus Effect n’est pas le film le plus fin que l’on ait vu dans le genre, mais ça fonctionne à certains moments, uniquement si on prend sur soi d’accepter le manque de subtilité et surtout si on est intéressé par le sujet, plutôt fascinant. Malheureusement, tout ça ne prend pas car les personnages sont inintéressants et, pire, très mal joués : c’est tellement triste de retrouver Olivia Wilde, Evan Peters et Donald Glover dans des rôles aussi peut consistants.
Pour résumer : Lazarus Effect est aussitôt vu, aussitôt oublié. On se demande comment un tel film si peu ambitieux peut sortir dans les salles obscures en France alors que d’autres pépites se contentent d’une sortie technique ou DTV (Horsehead pour ne pas le citer). La magie de la rentabilité probablement.