Sorti en 1998 au Japon, le premier épisode de “Ring” est aujourd’hui vu comme un incontournable du cinéma d’horreur. Inspiré d’un roman de Koji Suzuki, la saga a depuis pris de l’ampleur puisqu’elle aura engendré cinq films et deux séries TV. C’est le réalisateur Gore Verbinski qui s’est occupé du remake américain en 2002, permettant ainsi d’étendre l’influence du film d’origine.
“Le Cercle – Rings” sorti au cinéma en ce début d’année 2017 à grands renforts d’opérations marketing flippantes est le 3e film de la saga américaine. Il s’agit d’une autre suite : un film dont l’action prend pied 13 ans après Le Cercle 2 mais dont aucun des personnages, à part la gamine démoniaque Samara, n’a de rapport avec ceux des épisodes précédents. Malgré tout, ce métrage cherche à se détacher des deux opus précédents, pour débuter sa propre mythologie avec une inspiration teen contemporain en référence à Don’t Breath, It Folows et Destination Finale. Mais on n’est pas dupes : on a vite vu la supercherie !
Il faut du courage pour aller au delà de la scène d’introduction, ridicule au possible et digne des plus grands nanars de l’histoire (ça ressemble à Sharknado 2, c’est pour dire !). Passé ce moment de malaise, on se trouve devant un film convenu et peu original. Le réalisateur a pourtant voulu insérer de la modernité dans la mythologie (la VHS maudite est aujourd’hui transférée sur les téléphones et sur Youtube) mais le manque cruel d’imagination tue ces idées dans l’oeuf.
Le scénario qui se veut inventif est en réalité bancal, et l’histoire qui repose sur des personnages agaçants et stéréotypés ne tient pas ses promesses. Que ce ce soit au niveau du fond ou de la forme, Rings n’a rien de remarquable. Il ne fait pas peur, le spectacle est souvent ridicule. On vous passe les jump-scares prévisibles, les apparitions dans le miroir et le manque total d’ambiance.
Opportuniste et dénué de toute prise de risque, Rings cède en réalité à toutes les sirènes d’Hollywood pour continuer une franchise d’une manière décomplexée et lobotomisée (coucou Blair Witch). Aucun doute, vous pouvez passer votre chemin !