Un film avec Nicolas Cage se prend aujourd’hui avec un recul nécessaire : en effet, comment un si grand acteur peut-il enchainer ces derniers temps des grosses merdes à la limite du Direct-To-Vidéo ? Sauf que son patronyme suffit souvent à garantir une sortie au cinéma et à limiter la casse au box-office. La preuve qu’il a encore un public derrière lui.
Dans ce film, il campe donc un Templier, et, comme d’habitude, Cage interprète un personnage déchiré entre l’obligation d’obéir aux ordres ou suivre ses propres convictions : pourquoi tuer des innocents (Femmes et Enfants)… Ayant vite choisi la marche à suivre, il décide de partir et se retrouve donc déserteur avec son compagnon, Ron Perlman ( Hellboy.)
Hélas son chemin vers la quiétude va se voir bloqué par une nouvelle quête qu’il va se devoir d’accomplir : amener une jeune et belle fille à son destin à un monastère où elle sera jugée et où sera pratiqué sur elle un rite ancestral purificateur… Vous l’aurez compris il s’agit donc d’une sorcière et elle va troubler notre Nicolas international.
Très vite le film va se terrer dans une lenteur à la limite du supportable pour un film sensé être d’aventure fantastique. Pourtant le contexte de la peste et cette période de sorcellerie auraient pu en faire un film intéressant. Il faudra malheuresement se contenter d’admirer la belle chevelure de notre héros, s’ennuyer devant une scène d’attaque de loup complètement foirée et une séquence de traversée de pont suspendu qu’on a déja vu mille fois. Ajoutez à cela une mise en scène plate et des effets spécieux plutôt moches ( les scènes de combats au début avec ajouts de figurants numériques). Enfin, la quête est un peu longue jusqu’à son climax où l’on apprend que tout le film était une fausse piste. Résultat un film hors sujet qui porte aussi bien un mauvais titre en français qu’en anglais. Dans son prochain film, Cage il aura une coupe de cheveux plus courte, il s’agira de Drive Angry en 3D.