Quelles seraient les chances de survie d’une classe de maternelle lors d’une invasion de zombies ? C’est la question à laquelle le film « Little Monsters » tente de répondre, sans se prendre au sérieux. Venant tout droit de l’Australie, le film a été projeté au Festival Fantasia et sortira en France le 18 octobre prochain.
Si vous appréciez les comédies horrifiques à la « Shaun of the Dead », alors « Little Monsters » est fait pour vous ! Ici, les blagues se succèdent aussi vite que les cadavres de zombies s’empilent. La tête d’affiche du film, Lupita Nyong’o, est absolument phénoménale dans son rôle d’enseignante protectrice. Elle est crédible et surtout souriante, enjouée, tout en faisant croire que les zombies qui terrorisent les élèves ne sont que des acteurs dans un jeu. Après sa performance sensationnelle dans « Us », Nyong’o nous prouve que son éventail de talent est beaucoup plus vaste qu’on aurait pu penser.Même Alexander England est remarquable dans ce rôle de musicien sans motivation qui apprend à se soucier des autres lors de cette sortie scolaire qui vire à la catastrophe. Vous risquez peut-être même de verser une larme ou deux, si vous avez une âme sensible.
Les maquillages sont extrêmement bien réussis et les effets spéciaux sont satisfaisants, quoique le film n’exploite pas au maximum le potentiel de violence et de gore qui étaient sous son nez. Et c’est le gros point faible du film : un peu plus de générosité dans l’exécution des zombies aurait été encore plus fun. Mais le film cherche à s’adresser au plus grand nombre, voire même aux familles, donc on lui pardonne. De plus, le casting d’enfants rend le film extrêmement attachant. Car c’est parfois difficile de trouver des jeunes acteurs qui incarnent leurs rôles de façon véridique. Heureusement, les petits sont joués à la quasi-perfection dans ce film, et surtout très crédibles dans leurs réactions.
Bref, « Little Monsters » est LA nouvelle comédie d’horreur à voir absolument. Le film n’atteint pas le statut légendaire d’un « Shaun of the Dead », d’un « Dead Snow » ou même d’un « Braindead », mais il se taille néanmoins une place respectable dans le genre. Et on ne boude pas notre plaisir.
Par Simon Rother