Note de l’auteur de ces lignes: certains éléments de cette critique pourrait révéler des éventuels spoilers sur “Massacre au camp d’été”. Il est recommandé d’avoir vu ce dernier avant de lire ce qui va suivre.
“Massacre au camp d’été”, premier du nom, fut l’un des meilleurs Slasher Movie des années 80, de part ses thématiques et son final qui imprime la rétine de qui l’a vu. 5 ans plus tard, une suite voit le jour sans le réalisateur, également scénariste, du premier film. Tueur révélé dans les premières minutes, premier meurtre, générique sur fond de musique métal ( chanson de Anvil, les fans apprécieront), oubliez le sérieux du premier opus et faites place à un métrage décérébré et fun.
Sleepaway camp 2 prend à contre-pied son prédécesseur. Des ados ? Possible, mais les acteurs ont tous la vingtaine bien entamée et certains plans feront d’avantage
penser à un village Pierre et Vacance qu’à une colonie de vacances. Cette fois-ci, exit l’adolescence compliquée et bienvenue aux clichés du genre : ça boit, ça baise et ça fume, arrosé de plans nichons absolument gratuits pendant toute la durée du film. La véritable star de Sleepaway Camp 2 c’est Angela. Présentée comme une légende urbaine racontée autour du feu en colo, elle est pourtant bien réelle. Après des années de thérapie et un changement de sexe, elle est désormais animatrice d’un camp de vacances proche des sinistres événement du camp Arawak qui ont eu lieu 5 ans plus tôt.
L’héroïne est interprétée par Pamela Springsteen, sœur de Bruce, qui voulait alors devenir actrice. Et elle s’en donne à cœur joie dans son rôle ! Angela est désormais une adulte du genre conservatrice, les bons enfants méritant de vivre, selon elle et les mauvais devant disparaître, et quiconque fait un faux pas sera châtié… avec une morale. C’est comme si Freddy et Jason avait eu une petite fille en fait. Avant, pendant ou après un meurtre, une petite punchline sera lancée. L’humour noir est omniprésent : par exemple, cette scène ou Angela cherche quelque chose dans son sac, sa future victime lui demande ” Tu cherches quoi? un flingue?”, ce à quoi elle lui répondra “non, une perceuse” avant de la trépaner. Ou encore ce passage ou elle veut se débarrasser d’un témoin gênant, elle passera en revue tout ce qui peut servir d’arme dans son champ de vision, avant de finalement prendre des ciseaux pour couper une corde de sa guitare qui servira à étrangler sa victime. Le bodycount est élevé et les meurtres sont plus démonstratifs et plus gores (malgré des coupes imposées par la censure), décapitation, multiple coup de poignard ou victime brûlée vive sont au programme.
Difficile de noter “Sleepaway camp 2”. Si vous êtes à la recherche d’un Slasher très con et sans prise de tête ce film et fait pour vous. Si vous avez apprécié à sa juste valeur “Sleepaway camp” premier du nom, vous risquez de tirer la tronche. Une autre suite fut tournée l’année suivante, relèvera t elle le niveau ?
Par Jonathan Roch