Un an tout pile après le succès tout relatif de Ouija, sort déja sa suite (sous forme de préquelle) appelée “Ouija : les origines”. Oui, c’est très original. Mais cette fois-ci, on était en droit d’attendre une bonne surprise : parce que la bande-annonce montrait un univers délicieusement sixties et surtout parce que le réalisateur Mike Flanagan s’est fait une petite réputation dans le domaine de l’horreur avec le très bon The Mirror et aussi Hush, un survival original sorti en DTV l’année dernière. De plus, ça ne serait pas la première fois qu’une franchise horrifique moderne offre un épisode “préquelle” réussi (Paranormal Activity 3).
Alors, est-ce une réussite ? On peut vous le dire tout de suite : c’est non. Certes, la catastrophe est moins sidérante que pour le premier film mais la qualité n’est toujours pas au rendez-vous.
Même si la première demi-heure est plutôt réussie, tout est cliché dans Ouija : les origines. Une maison gothique en guise de décor (qui ressemble à s’y méprendre à celle de Insidious ou plus récemment Dans le noir), une petite fille possédée et des jump-scares à profusion… Ouija : les origines est aussi peu original que les dernières productions du genre.
Mike Flanagan tente de donner une certaine épaisseur aux personnages, qui semblent intéressants aux premiers abords mais le réalisateur s’enfonce peu à peu dans le n’importe quoi. Cette tentative maladroite de donner un background aux personnages est balayée en 30 minutes par le climax final des plus ratés : incompréhensible et ridicule. Côté horreur, l’angoisse du film se base uniquement sur des jumpscares prévisibles, disséminés çà et là. Le semblant d’ambiance du début s’essouffle malheureusement assez vite.
Le déploiement à outrance de poncifs du cinéma d’horreur orchestré par Mike Flanagan ne parvient pas à dissimuler le gouffre abyssal du scénario. Le peu d’intrigue n’arrive pas à accrocher le spectateur qui va davantage essayer de deviner quel cliché va apparaître dans la prochaine scène, que de tenter de découvrir le fin mot de l’histoire. En un mot : plutôt raté.