Ce quatrième volet a lieu cinq ans après Paranormal Activity 2, qui se termine avec la prise d’otage de Hunter par Katie. Du point de vue d’une famille voisine de Hunter, nous assistons à des activités surnaturelles induites par l’arrivée de l’enfant – d’abord dans leur voisinage et puis dans leur maison.
Lorsqu’il est sorti en 2009, le premier Paranormal Activity a, de par son succès, relancé toute une série de films de ce qui est devenu un sous-genre à part entière du cinéma d’horreur : le Found Footage. C’est peut être une des raisons pour lesquelles ce film a tellement été décrié depuis 4 ans, car depuis, tout un tas de producteurs opportunistes ont décidé de faire “leur” Paranormal Activity souhaitant aussi avoir une part du gâteau. C’est comme ça qu’on s’est retrouvé avec des dizaines de films plus mauvais les uns que les autres dans les rayons de nos FNAC.
Et malgré ses faiblesses, les qualités intrinsèques du premier film sont à souligner : même si le procédé avait déja été employé des dizaines d’années auparavant, la sincérité et la simplicité du concept étaient séduisantes de prime abord, et c’est ce qui a contribué au succès du premier film. Malheureusement, les suites qui ont été créées ont pompé le peu de fraicheur du premier film ( le 3ème épisode mis à part ).
Après trois volets qui ont marqué l’histoire du cinéma par leur rentabilité, dont le dernier en date qui a rapporté plus de 200 millions de dollars, le quatrième épisode de la saga vient hanter le box-office pour Halloween. Paranormal Activity 4 nous promet de nous donner toutes les réponses ( alors qu’on avait rien demandé ) aux questions soulevées dans le film précédent. Pour mémoire, Paranormal Activity 3 était plus explicatif, et plus démonstratif, et ce troisième volet était une véritable bonne surprise ( toute relative étant donné la qualité générale de la franchise ). Et ce parce que les créateurs de ce troisième épisode avaient décidé de tout remettre à plat et de reprendre la mythologie construite dans les deux premiers épisodes afin de tout fonder sur celle-ci .
Ce 4ème épisode est en fait une suite qui se passe chronologiquement après le 2nd épisode ( ça commence à être compliqué ). Là, on abandonne les évènements à l’intérieur de la famille initiale : ce sont les voisins qui vont être confrontés à la terreur la plus flippante ( ou pas ). Cet opus échoue là ou le film précédent avait réussi : tout d’abord dans un scénario très moyen qui fait que le spectateur ne se sent absolument pas concerné par ce qui se passe à l’écran. L’histoire est en effet desservie par des rebondissements trop peu nombreux et surtout des décisions des personnages complètement ridicules. Au bout de quelques minutes, on arrête d’essayer de comprendre la logique de la chose et on se laisse aller à subir le métrage jusqu’à la fin.
Et ce n’est pas de tout repos tant le film parait long et vide : on a l’impression que rien ne se passe pendant une heure trente et le peu de scènes qui nous réveillent sont sous exploitées et souvent risibles ( le coup du couteau dans la cuisine). Pour essayer de sauver les meubles, les deux réalisateurs multiplient les références pour s’acheter une crédibilité mais nous ne sommes pas dupes : on est en train de regarder le pire épisode de la saga. Les deux “héros” adolescents n’aident pas non plus à s’immerger dans le film : aussi creux et bêtes l’un que l’autre, vous avez intérêt à aimer Plus Belle la vie pour tenir sur la longueur.
Rien ne vient sauver le film, pas même un final expédié qui n’apporte rien de plus à l’histoire. Quand le générique arrive, on se dit qu’on a perdu 1h30 de sa vie et qu’on a même pas réussi à en rire. On a vite envie d’oublier ça en allant voir un vrai film au cinéma.