Six ans après la sortie du premier volet, la saga Paranormal Activity se termine avec Paranormal Activity 5 : Ghost Dimension. Toby, les esprits et les fantômes vont de nouveau s’inviter sur le grand écran notamment grâce aux deux héroïnes des films précédents, Katie et Kristi. Mais ce qui fait de ce cinquième volet un film à part, c’est que les esprits et fantômes prennent forme (enfin !!!).
Paranormal Activity Ghost Dimension se veut fidèle à l’esprit de la saga. On y retrouve donc l’immense maison de famille américaine, l’ami invisible de l’enfant qui fait flipper tout le monde, les jump scares assourdissants… Mais ce qui est original ici, c’est la mise en abîme de la sage : les VHS retrouvées, enregistrées entre 1988 et 1992, créent d’étranges ponts et correspondances avec l’instant présent. Une jolie manière de tout regrouper, même pour ceux qui n’ont pas vu les autres films.
Pour le spectateur, il va malgré tout falloir de l’indulgence et de la patiente tant le chemin parait laborieux et répétitif dans la première demi-heure. On regrette que, pour le dernier film, les créateurs n’aient pas opté pour un format différent plutôt que de nous offrir une énième famille sur un plateau d’argent.
Côté réalisation, on peut noter une utilisation intelligente, soignée et maîtrisée de la 3D qui nous permet d’entrer dans cette maison par l’objectif de la caméra et surtout d’être au cœur des phénomènes. Avec les effets spéciaux et le relief, certaines scènes deviennent réellement immersives.
Certes, la terreur monte peut être un peu trop lentement. Comme d’habitude, on a à faire avec une banale répétition de sursauts et de jump scares. On est habitués, et ceux-ci sont malgré tout assez surprenants et le spectateur arrive facilement à se prendre au jeu. Cet ultime film bénéficie de plus d’effets spéciaux, de présences funestes, d’apparitions réelles du démon, mais cela manque toujours cruellement de tension. La séquence finale de 10 minutes revêt un certain intérêt dans l’action et surtout, il y a la révélation du démon. On a moins aimé le côté « pot pourri » des dizaines de références aux films de genre prouvant bien la pauvreté créatrice de Oren Peli et ses amis. Dans les mains d’un vrai metteur en scène, Paranormal Activity aurait pu marquer l’histoire du cinéma.