Adieu Spielberg, adieu Tobe Hooper. Quatre ans après le chef d’oeuvre Poltergeist, la suite inévitable sort sur les écrans. Et c’est au réalisateur débutant Brian Gibson que l’on confie la caméra. On retrouve une partie du casting, sans Dominique Dunne, qui interprète Dana Freeling – la soeur aînée de la famille, qui est assassinée par son compagnon, John Thomas Sweeney, en 1982. Initialement prévu pour être tourné en 3D, cette idée a finalement été abandonnée.
La fameuse réputation de la saga qui serait maudite continue avec en plus, la disparition de l’acteur Julian Beck, qui incarne le terrifiant révérend, à la suite d’une longue maladie. Mais commençons cette critique par le positif, à savoir la réalisation : le cinéaste parvient rarement à transcender son sujet, même si ce dernier s’en sort plutôt honnêtement et se contente de copier un peu bêtement la recette de ses illustres prédécesseurs.
Niveau acteurs, on est au top : on retrouve la même famille sympathique du premier opus. lIs sont toujours aussi concernés par leurs rôles respectifs et aussi attachants. On est toujours aussi fascinés par la facilité dont la petite Heather O’Rourke interprétée son personnage Carol-Anne. Et encore davanatge quand on connait son histoire personnelle. L’autre acteur vraiment impressionnant dans le film c’est Julian Beck qui interprète le rôle du « croquemitaine Kane». Il est vraiment terrifiant, il faut dire qu’il avait un physique assez particulier, aggravé par la maladie qui le rongeait.
Poltergeist 2, une réussite donc ? Pas vraiment, car c’est le scénario qui pêche. Car cette suite cherche à expliquer les événements, ce qui n’était pas indispensable. L’histoire du cimetierre indien étant déjà assez claire. Le film nous impose de vagues raisons qui ne tiennent pas la route et ajoutent une dose de ridicule au métrage, comme le devient rapidement ce fameux démon qui a enfermé des tas de gens dans une caverne… Des explications historiques et même théologiques qui n’ont au final ni queue ni tête et semblent très superflues.
Ensuite, on assiste à un véritable défilé d’effets spéciaux qui, techniquement, sont plutôt réussis. Le problème, c’est qu’ils ne procurent pas réellement l’effet escompté. On tombe rapidement dans l’extravagance outrancière avec des scènes d’un ridicule sans nom : un appareil dentaire qui attaque, une tronçonneuse fantôme, un ver géant… La palme pour un final à la limite du kitsch lorsqu’on les retrouve dans le monde de l’autre-côté !
Bref, Poltergeist 2, est une suite assez plaisante, on retrouve avec joie l’ambiance du premier opus et les effets spéciaux sont toujours aussi bons. Le film aurait mérité une écriture plus fine et surtout un final moins ridicule.