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Prédictions

Affiche du film "Prédictions"

© 2009 Summit Entertainment − Tous droits réservés.

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De : Alex Proyas
Avec : Nicolas Cage, Rose Byrne, Chandler Canterbury, Ben Mendelsohn, Adrienne Pickering, Tamara Donnellan, Brett Robson, Jayson Sutcliffe, Terry Camilleri, Liam Hemsworth, Danielle Carter
Durée : 2h

L’histoire : Il y a 50 ans de cela une capsule temporelle avait été enfouie dans la cours d’une école, aujourd’hui elle est exhumé et son contenu est distribué aux éléves. Le jeune Caleb reçoit une etrange succession de chiffres que son père ne tardera pas à décoder. Il s’agit d’une liste des catastrophes qui ont frappé le monde durant les 50 dernieres années. Seul trois de ses dates ne sont pas encore passé, John Koestler arrivera t’il a temps pour empecher ces catastrophes ?

Il n’y a rien de pire qu’un film décevant : avec Prédictions, si on s’attendait à une petite bombe, on est déçus. Si on s’attendait à une bouze, on est déçus aussi. Car en fait, c’est un mélange des deux.Mais revenons d’abord sur la génèse du film.

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Dès l’instant où Ryne Douglas Pearson (Code Mercury) a fait part de son projet de scénario aux producteurs Jason Blumenthal et Todd Black, ces derniers ont compris qu’ils tenaient là une intrigue captivante.
« Il nous a fallu huit ans pour développer le scénario, explique Blumenthal. Ryne était parti d’une capsule temporelle enfouie dans le sol dans les années 50, puis déterrée de nos jours. Cette capsule renfermait plusieurs prédictions
qui s’étaient concrétisées. On s’est rendu compte très vite qu’il s’agissait d’un projet à part. »
Depuis cinq ans, les producteurs collaborent avec Alex Proyas, réalisateur de I,Robot, sur le développement du scénario. « Avec un point de départ comme celui de Ryne, on ne sait jamais ce que cela va donner comme scénario au
final, explique Blumenthal. L’intrigue a un peu évolué, mais les thèmes majeurs n’ont pas changé du tout. L’idée de la capsule temporelle et des prédictions nous paraissait tellement forte qu’on est parti de là pour développer l’histoire.
Le concept du film nous semble aussi exaltant aujourd’hui qu’il y a huit ans. Et c’était formidable de le voir se concrétiser. »
C’est grâce au style qui le distingue depuis The Crow en 1994 qu’Alex Proyas s’est vu confier la réalisation de Prédictions. « On était certain qu’avec Alex, on avait trouvé le bon metteur en scène, indique Blumenthal. Son sens visuel a dépassé toutes nos espérances. Il nous a apporté un tas d’idées scientifiques qui
nous ont permis de donner vie au scénario. »

« Prédictions est un thriller psychologique captivant bourré d’effets spéciaux hallucinants, ajoute-t-il, mais il ne se résume pas qu’à ça. Le film pose une question fondamentale : jusqu’où est-on prêt à aller pour protéger son enfant ?
Accepterait-on de faire le sacrifice ultime ? C’est une idée très forte. » « L’intensité émotionnelle est omniprésente et le film pique sans cesse la curiosité du spectateur : celui-ci se posera plusieurs questions en quittant la salle de
projection. Pour moi, ce sont les films les plus intéressants à produire. » Pour Proyas, il s’agissait de trouver le bon équilibre entre les séquences d’action musclées, les effets visuels d’un thriller efficace et le subtil parcours émotionnel
de ses personnages. « Pour moi, chaque film est important, remarque-t-il, I, Robot représentait un défi technique d’une grande complexité, mais chaque film comporte ses propres difficultés. Ce qui est formidable dans Prédictions,
c’est qu’il mêle émotions et relations humaines. C’est une histoire ancrée dans le réel. On ne demande pas au spectateur de croire aux contes de fées. Tout ce que nous montrons pourrait vraiment se produire. »

Pour Nicolas Cage, qui interprète le professeur John Koestler, le scénario est emblématique de la culture américaine. « Cette histoire m’a fait penser à un des épisodes de la série la quatrième dimension de Rod Sterling et à la force émotionnelle de la série. » souligne-t-il.
Rose Byrne, qui joue Diana, considère elle aussi que Prédictions est un film inclassable, ce qui, à ses yeux, est un grand atout. « La construction de l’intrigue est d’une grande intelligence et l’idée de la capsule temporelle est fascinante.
Ce n’est pas un pur thriller, ou un pur film d’horreur ou encore un pur film de science-fiction. C’est un mélange de tous ces genres-là. » « Ce film peut pousser les gens à réfléchir, indique Cage, quand j’étais gamin, Le Syndrome chinois m’a marqué parce qu’il m’a fait prendre conscience que l’énergie nucléaire doit être maniée avec précaution. Ce film attire l’attention des spectateurs sur des problèmes qui nous concernent tous. »
« La fin du monde est un sujet qui préoccupe tout le monde, poursuit-il, nous avons le pouvoir de détruire la planète. La question est de savoir ce qu’on doit faire d’une telle responsabilité. »
Les films qui traitent de sujets « apocalyptiques » trouvent un écho profond chez le spectateur car le monde doit aujourd’hui affronter plusieurs grandes questions liées à l’environnement, comme le rappelle Byrne. « L’être humain a toujours cherché à savoir à quoi ressemblera l’avenir, signale-t-elle, qu’il s’agisse des Mayas, des Musulmans ou des Hindous, les peuples ont tous leur propre théorie sur la prédiction de l’avenir. »
Les producteurs du film espèrent que Prédictions suscitera de nombreux débats parmi les spectateurs, bien après qu’ils aient quitté la salle de projection.
« Les gens vont au cinéma pour se divertir et découvrir un spectacle inédit, note Blumenthal, on se dit que c’est ce qu’ils trouveront avec Prédictions. Je pense que le public apprécie de pouvoir se forger sa propre opinion. Certes, le film comporte un dénouement, mais la fin est suffisamment ouverte pour laisser le champ libre au débat. Je préfère un film qui provoque les discussions une fois qu’on a quitté la salle qu’un film dont on ne reparlera plus jamais une fois que le générique de fin apparaît à l’écran. Je voudrais que les gens, en quittant le cinéma, se demandent “Est-ce que j’aurais fait pareil ?” Voilà un film qui, à mon avis, suscitera le débat. Et c’est le genre de films que j’aime produire. »

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Les films de fin du monde sont très à lamode dernièrement : les cavaliers de l’apocalypse, Phénomènes, le remake de Le jour où la terre s’arrêta ..  Dès lespremières minutes du film, on plonge le spectateur dans le mystère avec cette fillette au regard perdu, ces nombres qu’elle écrit et ces effrayants murmures qu’elle entend. La première heure a un rythme plutôt soutenu : la découverte de la fameuse liste de chiffres, la tentative de déchiffrement  ; N. Cage qui découvre incrédule que les nombres correspondent aux dates et bilans des victimes de catastrophes, naturelles ou non, survenues ces 50 dernières années. La foi et la science s’affrontent alors gentiment tandis qu’il s’interroge sur le déterminisme, lui qui était persuadé, depuis la mort accidentelle de sa femme, que la vie n’était faite que de hasards et de coïncidences. Ca commenceà bouger un peu plus quand les trois dernières séries de chiffres révèlent des catastrophes à venir, on s’impatiente alors de les voir étant donné qu’ une bonne partie du suspens a déjà été gachée faute aux clichés de celui qui sait face à ceux qui ne veulent pas le croire.

Et on n’est pas déçu quand deux des catastrophes ( l’avion et le métro ) s’avèrent tout simplement deux séquences impressionnantes de réussite technique et visuelle : on reste scotché dans son siège et on en prend plein les yeux ! Mais à partir de ce moment, l’intérêt retombe car on ne fait qu’attendre un dénouement  prévisible qui tarde à venir : la signification de la toute dernière suite de nombres (déjà révélée par l’accroche de l’affiche)et  l’origine de ces hommes en noir qui tournent autour du fils de Nicolas Cage.

Débutant dans sa première partie comme un énième drame où un père veuf, alcoolique, dépressif et son fils  de 7 ans végétarien et mal entendant nous sont présentés un an après la disparition tragique de la mère ; le film n’hésite pas à utiliser des clichés pour nous servir sa recette. Pour gâter le tout, c’est Nicolas Cage qui s’est vu confier le rôle principal. Entre Nicolas et moi, c’est le contraire d’une histoire d’amour. Rien que sa tête ne me revient pas, alors ne parlons pas de son jeu d’acteur. Les clichés d’interprétation prennent le relais des clichés scénaristiques ; Cage n’est pas crédible, Rose Byrne devient vite agaçante et trop hystérique, le petit garçon est mignon bien comme il faut.

Ce qui me met le plus en colère, c’est ce genre de films avec des idées pourtant bonnes : le peuple terrien est “sauvé” par des étrangers, des étrangers qui étaient présents depuis un bon moment et qui ne sont finalement pas aussi méchants qu’ils ont l’air ( pas doués pour la communication non plus ! ). Mais ce sont malheuresement les invraisemblances qui énervent le plus à la sortie du film : alors qu’il ne lui reste que son fils au monde, N. Cage, sur le lieu d’un accident d’avion, se précipite pour tenter de sauver des survivants alors que le tout menace de lui exploser en pleine tronche. Les dialogues sont parfois débiles ” Cage : cela signifie qu’on va tous mourir, demain ; Le brune : oh mon dieu, et les enfants ! ma fille ! Comment la protéger ? Je mourrais si il lui arrivais quelque cose” .

Mais le pire, c’est qu’en réalité, il n’y a aucun suspens : on sait comment le film va se terminer ; le déterminisme est très mal maitrisé : ici , il tue la moindre once de suspens. Le twist final est attendu mais visuellement réussi. Il est gâché par la transformation des étrangers en “anges” et par les multiples références bibliques amenées à la truelle en méprisant le spectateur. Le fils s’appelant Caleb, le chois des élus pour repeupler une autre planète, des petits animaux accompnant les enfants ( vive l’arche de Noé ), la phrase finale du père de N. Cage ” ce n’est pas la fin mon fils” et pour nous achever, la dernière scène avec l’arbre de vie. La morale puante ” ceux qui sont élus surivrons” sonne le glas de ce film aux messages pseudo-symboliques poussifs.

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