Attention, l’équipe à qui l’on doit le très nanar LEGION revient avec Priest en 3D (trop à la mode). Un film catho sous fond de fin du monde et de vampirisme. Cette fois-ci, l’histoire semble pourtant un peu différente : dans un futur dévasté par la guerre qui a fait rage entre les hommes et les vampires, un prêtre guerrier reprend ses armes et se retourne contre son église suite à l’enlèvement de sa nièce par une meute de goules.
Paul Bettany joue ici le prêtre combattant pour l’Eglise et Dieu après avoir endossé respectivement des ailes d’un archange formé pour le combat (Légion) et la défroque de Silas, un moine albinos dévoué à l’Opus Dei dans Da Vinci Code. On va finir par croire qu’il veut vraiment nous convertir. Enfin passons, le film nous sert déjà assez de répliques dignes d’un sermon.
Construit sur un scénario basique (un enlèvement), mêlant à la fois western et fantastique post apocalyptique, pour arriver à cette révolte contre son camp afin d’aider sa famille, le film de Stewart aurait pu être un bon divertissement d’autant plus qu’il était inspiré d’une bande dessinée éponyme. Mais Priest est la preuve qu’un bon matériau d’origine ne fait pas forcément un bon métrage.Il y a trop peu d’action pour un tel produit juste calibré pour les adolescents. Hormis la fin et une ou deux scènes, rien n’est à sauver au sein de cette catastrophe, même pas la 3D encore une fois inutile et obtenue en post-prod.
Heureusement les créatures sauvent le tableau et Karl Urban (Les chroniques de Riddick) est toujours aussi sympathique en bad guy (rôle qui lui colle à la peau). On retiendra plusieurs de ses séquences d’action qui utilisent également l’art du « kata du tire » ou GUN-KATA (vu dans Equilibrium et dans Ultraviolet, tous deux réalisés par Kurt Wimmer et recommandable dans le genre). Enfin, tous ces bons points ne sauvent pas un film qui tente de remplir tant bien que mal sur 1H30. On préfèrera donc la précédente collaboration qui avait son humour et Quaid pour compenser.