Site icon Films-horreur.com

Resident Evil : Afterlife

Affiche du film "Resident Evil : Afterlife"

© 2010 Constantin Film Produktion − Tous droits réservés.

Wentworth-Miler-et-Milla-Jovovich-prennent-les-armes-dans-Resident-Evil-Afterlife_reference

Dans un monde ravagé par le virus T qui transforme les êtres humains en zombies, Alice poursuit sa lutte sans merci contre Umbrella Corporation. Un jour, elle reçoit un signal émis depuis le dernier refuge encore non contaminé sur Terre, Arcadia, et décide de s’y rendre. Son voyage la mène jusqu’ à Los Angeles où elle fait la rencontre d’une poignée de survivants qu’elle décide de conduire avec elle jusqu’à Arcadia. Mais ils sont en réalité sur le point de tomber dans un piège machiavélique d’Umbrella Corporation…

Resident Evil 3D : Afterlife fait partie de ces films qui apportent une fois de plus la preuve indiscutable qu’une séquence d’ouverture prometteuse ne suffit pas à faire un bon film.
Désireux de profiter de la poule aux œufs d’or du moment, Paul W.S Anderson, à qui l’on doit, entre autres, les très discutables Mortal Kombat, Alien vs Predator et le remake de La Course à la Mort de l’An 2000, prend le parti d’adapter en version 3D le quatrième volet de la saga inspirée de la célèbre franchise de Capcom qu’il a lui-même initiée, signant par là même le pacte solennel de nous offrir un bon gros blockbuster survitaminé pour bien entamer la rentrée 2010.
Et le résultat est, disons-le franchement, catastrophique.
Bullet-time copie-conforme d’un Matrix-like démodé et exploité à outrance, CGI hideux en-veux-tu en-voilà, arrêts sur image vides de sens et surtout d’intérêt ; le film ne cesse de vouloir nous épater en se livrant à un véritable déballage ostentatoire de techniques se voulant futuristes mais qui ne parviennent en définitive qu’à le ridiculiser et, en prime, nous exaspérer.
Une profusion de ralentis insupportables semblant vouloir nous projeter cinq ans en arrière vient désamorcer le rythme du film sans répit et, au lieu de nous divertir en nous en mettant plein la vue, Resident Evil 3D ne réussit qu’à nous plonger de gré ou de force dans un ennui sans fond.
La narration est de fait totalement déséquilibrée, car à la surenchère de scènes faussement stylisées succède un mortel passage à vide où le concept de 3D semble s’être volatilisé et plombe par la même occasion le peu d’attrait qui pouvait encore subsister chez le spectateur.
Le seul point positif du film est sa séquence d’ouverture esthétiquement très réussie mettant en scène la super-célébrité-karaoké japonaise Mika Nakashima (Nana, Fast & Furious : Tokyo Drift) en folle furieuse zombifiée; hélas la surabondance de ces effets pour le moins secondaires et superficiels (ralentissements, accélérations,  arrêts sur image, etc.) lui ôte toute crédibilité ainsi que toute possibilité de se singulariser.
L’on retrouve également une Milla Jovovich (Le 5ème Elément, Jeanne d’Arc, Ultraviolet, la saga des Resident Evil)  hyper-sexy en Xena la Guerrière version apocalypse qui se démène de toute sa superbe plastique pour tenter de sauver les meubles, virevoltant dans les airs en tirant à tout va ses balles d’argent sur des zombies sanguinolents au design de plus en plus moche… Malheureusement pour elle, le film ne peut bien évidemment pas se contenter de laisser reposer son seul et unique intérêt sur les épaules de son héroïne, et les performances physiques d’Alice et ses clones restent malgré tout ensevelies sous la médiocrité d’une mise en scène outrancière et complètement creuse.
Ne reste que la bande-son punchy aux sonorités néo-électro proches de celles de Marilyn Manson (voir le premier Resident Evil) pour apporter un semblant de rythme à cet enchaînement de scènes navrantes à la médiocrité assumée (ou pas).
« Excessif » et « prétentieux » sont les dignes qualificatifs de ce nouveau Resident Evil 3D, et, à force de trop vouloir en faire, Anderson gâche littéralement le peu de scènes qui auraient pu être sauvées, et qui ont au final un goût désagréablement faisandé. Fan de Resident Evil ou pas, un conseil : passez votre chemin…

Par Emmanuelle Ignacchiti

Quitter la version mobile