Petit résumé des épisodes précédents : Jigsaw est mort, sa disciple Amanda l’est également, dans Saw 3. Mais avant son décès, le tueur a eu la gentillesse d’anticiper les suites de la saga ! Nous apprenons donc dans Saw 4 ( qui se passe en fait pendant le 3, bien qu’il commence après, et se poursuit avant, faut suivre) que le détective Hoffman est le second disciple recherché par les
autorités. En faisant d’un flic un complice, on comprend mieux comment Jigsaw en savait autant sur ses victimes, ce qui ajoute un minimum de cohérence à la série de films.
C’est ici la seule qualité du film, car si l’expression est la même depuis le deuxième opus, cette fois ci c’est la bonne : Saw 5 est l’épisode de trop. Darren Lynn Bousman ne reprend pas la caméra, il est remplacé par David Hackl ( auparavant chef décorateur sur Saw 2, 3 et 4), dont c’est le premier film. Un changement qui aurait permis à nos yeux de ne pas saigner une quatrième fois si il n’avait pas repris les tics détestables de mise en scène de son prédécesseur.
Coté scénario, on retrouve le groupe d’individus prisonnier directement repris de Saw 2 ( inutile et sans aucune incidence sur l’intrigue), et le recit en flashback du quatrième opus qui nous en apprend plus sur Hoffman ( Costa Madrylor, complètement absent). Un script paresseux, mais moins confus que son grand frère, qui revisite à nouveaux les précédents métrages sous un angle inédit, jusqu’au twist obligatoire, qui tient du foutage de gueule puisque ce n’en est pas un. Reste le dernier recours pour rester éveillé devant un Saw : les pièges gores. Mais comme c’est l’épisode le plus bavard, et le plus avare en scènes sanglantes, la scéance risque d’être pénible, aussi bien pour les détracteurs que pour les fans.
Par Jonathan Roch