Et de 6 ! Décidement infatigable, la saga Saw assure la livraison de son épisode annuel. Saw 4 tenait de Saw premier du nom, le cinquième opus se rapprochait de Saw 2 , Saw 6 revient à un schéma proche du troisième film. On retrouve en effet plusieurs personnes sur le point de mourir, au bon choix d’un homme testé par Jigsaw ( il lui a refusé une assurance vie). Pendant ce
temps, nous vivrons la suite des aventures du detective Hoffman ( toujours Costa Mandylor, qui n’a à priori toujours pas compris qu’il a été embauché en tant qu’acteur sur la saga) qui enquête sur lui-même tout en essayant de mener ses collègues sur des fausses pistes.
Jill, l’ex femme de Jigsaw , fait également son retour et nous en apprendront un peu plus sur l’héritage qu’elle a reçu dans le film précédent. Si l’idée de confronter un gestionaire en
assurance vie à des choix moraux est bonne et qu’elle est bien exploité, on ne peut pas en dire autant du reste du scénario, qui applique à la lettre le cahier des charges tout en allant encore plus loin dans la débilité. En effet plus la saga avance dans le temps et plus les flashbacks vont loin dans le passé, et multiplie les personnages impliqués dans les inévitables scènes se déroulant dans les films précédents. L’ensemble n’est pas crédible pour un sou ( Tobin Bell, interprette de Jigsaw, prend naturellement de l’âge, pour des films qui se déroule toujours plus loin dans le passé, un coup de maquillage n’aurait pas été de trop) et d’une incohérence qui tient de la honte pour ses scénaristes ( Marcus Dunstan et Patrick Melton sortaient la même année The Collector, le
fossé en terme d’écriture est colossal).
Cependant, après un Saw 5 calamiteux, il faut reconnaitre que la série remonte légerement la pente, la réalisation est un plus posée ( c’est cette fois ci Kevin Greutert, monteur sur tout les films de la franchise, derrière la caméra), les pièges redonnent dans le gore, de quoi esperer un septième film au mieux acceptable, au pire passable.
Par Jonathan Roch