Shanks est le tout dernier film du légendaire William Castle. Une figure très importante du cinéma bis connu pour ses coups marketing rocambolesques pour l’époque. Par exemple, pour la sortie d’un de ses films de monstres, William Castle fut le premier à inventer un mécanisme de fauteuil vibrant qui s’actionnait pendant les apparitions du monstre. Et il en a fait plein d’autres, d’où sa légende.
© 1974 Paramount − Tous droits réservés.
Dans cet ultime film, on retrouve tous les codes du film d’horreur gothique. Il se passe principalement dans un manoir où vit une sorte de vieux savant fou travaillant sur un système permettant de réanimer les morts. Donc le décor et le pitch de base nous ramènent forcément à ces grands classiques de la Hammer avec Frankenstein en tête de liste. La musique prend également une importance considérable car le film contient très peu de dialogues, le protagoniste principal étant muet.
Ce qu’on ne vous dit pas depuis le début de cette critique, c’est que Shanks est aussi et surtout une comédie burlesque. On retrouve dans les deux rôles principaux le célèbre mime Marceau qui s’est occupé de toutes les chorégraphies du film. C’est clairement son show. Dans cet univers de film horrifique, on se marre beaucoup grâce à ce comique de situation et de geste. Encore une fois, la musique joue un rôle primordial, ce sera d’ailleurs la seule nomination aux Oscars pour l’intégralité de la carrière de William Castle.
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Nous sommes sur un bel équilibre entre l’épouvante totalement bis et le burlesque. Le film a beaucoup vieilli mais le côté kitsch rend le tout encore plus drôle même s’il traîne en longueur sur son dernier acte. Un bon moment à passer si vous aimez ce genre d’univers.
Par Benjamin Germany.