Encore une preuve de l’inventivité des américains pour ce qui est des remakes des films asiatiques. Alors que ça avait plutôt bien commencé avec The Ring, ça s’est gâté avec The Grugde et The Eye entre autres. Même si il y a parfois quelques bonnes surprise ( Les Intrus ), la grande majorité se résume à une pâle copie sans grande âme. Visiblement, y’en a qui ont pas encore compris. Et en plus, la magie du titre débiel est passé par là. Originalement appelé Shutter, ils ont trouvé le moyen de trouver un autre titre en anglais Spirits, à quoi ça a vraiment servi de le changer en fait ?
Bon venons-en au film lui-même. En réalité, j’ai été un peu méchante précédemment, en fait il s’agit d’un remake américano- japonais ; le réalisateur est d’ailleurs d’origine japonaise. Et cela se remarque, mais seulement d’un point de vue négatif : on retrouve en effet une manière de tourner froide, sans âme et sans saveur. Là où d’habitude les japonais savent nous charmer avec des couleurs, des plans particuliers et surtout une atmosphère inégalable, dans Spirits, on a rien de tout cela.
Par où commencer ? Un couple hanté par une fantôme aux cheveux gras et qui cache un terrible secret c’est original non ? Bon, c’est vrai , c’est carrément déja vu. Et c’est là que le bas blesse ( ouah je parle bien !! ) parce que le film est une succession de clichés, de déja/vus ou pire de scènes convenues qu’on voit arriver une heure avant. La mise en scène de Masayuki Ochiai, trop molle pour ce genre de film, et ne nous fait pas sursauter une seule fois. Une réalisation impersonnelle et plutôt moyenne, un scénario bien trop convenu et des personnages dans lesquels on ne croit pas .. et ce n’est pas tout !
Côté interprétation, c’est pas beaucoup mieux. Les émotions sont tellement mal interprétées que ça fait limite sourire, surtout pour Joshua Jackson qui était bien meilleur dans Dawson avouons-le.
Pas grand chose à sauver de ce film donc, à part quelques scènes sympathiques et une vision de Tokyo assez séduisante, qui donne envie de faire le voyage .. A enterrer, pour de bon, car le film n’apporte rien, mais alors rien au genre. Pire encore, il le dessert ( décidémment je parle super bien aujourd’hui ! ).